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Emmanuel Macron «en désaccord» avec Martine Aubry

VIDÉOS - Invité du «Grand Jury-RTL-Le Figaro», le ministre de l'Économie a balayé d'un revers de main les propositions de la maire de Lille.

Emmanuel Macron a répondu dimanche soir à Martine Aubry qu'il n'y avait «pas d'éléments nouveaux» dans les critiques faites par l'ex-patronne du PS à la politique économique du gouvernement. Tout en saluant chez la maire de Lille «une grande dirigeante», le ministre de l'Économie, qui était l'invité du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», a estimé que ce débat avait déjà eu lieu lors de la primaire socialiste en 2011, et que les propositions faites par Aubry avaient été émises par les députés socialistes «frondeurs», un terme que Macron n'aime pas. «Je suis en désaccord avec l'analyse» de Martine Aubry et «avec les conclusions qu'elle en tire», a expliqué le ministre, qui a souligné qu'un «ciblage meilleur n'est pas possible» sur le crédit d'impôt compétitivité (CICE) et le pacte de responsabilité, contrairement à ce que réclame l'aile gauche du PS.

Insistant sur la nécessité de mener «une politique de stabilité» pour les entreprises, Macron a ajouté: «Il est normal qu'il y ait un débat politique interne au PS», mais «il vient après plusieurs mois de clarification. (…) Le constat, c'est le manque de compétitivité de l'économie française.»

Contrairement à Martine Aubry, le ministre n'est pas favorable à la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, car «les perdants seront les classes moyennes».Emmanuel Macron est aussi en désaccord avec la maire de Lille qui a déclaré que les créations d'emplois dues à l'ouverture des magasins le dimanche étaient «un mirage». Faux, a rétorqué le ministre. Précisant que le travail du dimanche «est une réalité régulière ou occasionnelle pour 30 % des Français», il va proposer «plus de flexibilité sur le terrain» avec la possibilité donnée aux maires d'autoriser l'ouverture «douze dimanches par an, un par mois» dans des «zones à forts potentiels économique et touristique», notamment les Grands Boulevards et certaines gares. L'objectif du ministre est de «simplifier le dispositif avec des compensations et des accords majoritaires». Dans des entreprises de plus de onze salariés, ceux qui travailleront le dimanche sur la base du volontariat seront «payés double, avec repos compensateur».

Concernant l'assurance-chômage, Macron s'est montré prudent, déclarant qu'il s'agit d'un «acquis social clé» qu'il «faut défendre». Mais il a reconnu que «le chômage de masse ne permet plus de le financer de manière satisfaisante» et que «le débat est politique». Les pouvoirs publics et les partenaires sociaux vont «en débattre en 2015 pour préparer la réforme de 2016», a-t-il déclaré. Interrogé sur les professions réglementées (huissiers, notaires, pharmaciens, etc.), Macron a insisté sur la nécessité de les «moderniser» et de «déverrouiller» les tarifs ou encore les conditions de regroupement ou de transfert, s'agissant des pharmacies. Le ministre a annoncé la création d'une «grande profession de l'exécution du droit» qui concernerait au premier chef les huissiers.

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58 commentaires
  • mamzellscarlett

    le

    Il me plait de plus en plus ce Macron...

  • lebrun10

    le

    Pour faire "peuple" il a tombé la cravate ! comme tous ces bourgeois nantis du monde politique .

  • PASCAL25871

    le

    J'suis a l'UMP mais heureusement qu'il est la ...

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