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Marie Den Baës, de Mouscron aux planches d’un théâtre parisien

Cinq ans après sa participation à un téléfilm diffusé sur RTL-Tvi, la Herseautoise Marie Den Baës monte sur les planches d’un petit théâtre parisien, à deux pas du cimetière Père-Lachaise. En novembre, elle interprète un de ses propres textes dans lequel elle retrace la vie de Jean-Louis Barrault, un grand nom du théâtre français, qui a bouleversé sa vie artistique. Elle joue aussi l’histoire d’une femme amoureuse à travers un récital de poésie et avec pour partenaire un pianiste.

Lorsque nous l’avions rencontrée il y a cinq ans pour évoquer son premier téléfilm « Bonne année quand même », Marie Den Baës nous avait confié être prête à accepter tous les rôles tant au théâtre qu’au cinéma. « J’ai envie d’être bousculée », souriait-elle. Aujourd’hui, elle est au théâtre. Résolument. Intimement.

Deux hommes l’ont « bousculée ». François Beaulieu tout d’abord, un sociétaire de la Comédie française, qui a travaillé avec Robert Hossein et Francis Huster. « Il m’a en quelque sorte appris le solfège du théâtre  : lire les vers, rythmer les choses, lire un auteur », dit-elle. « Il m’a enseigné un truc tout bête de prime abord : lire les textes en fonction des auteurs. Molière écrivait des phrases courtes parce qu’il avait un souffle au coeur. Racine avait une écriture féminine et insistait beaucoup sur les voyelles ». On est loin des techniques de « l’Acting international », l’école d’acteurs où elle s’était tout d’abord inscrite à son arrivée à Paris. « Cela n’a plus rien à voir », fait-elle, sans rien regretter. « Aujourd’hui, je prends le temps d’étudier un texte comme un joaillier taille une pierre. Pour moi, c’est le vrai début. Je suis devenue terriblement vieux jeu en fait, et j’assume ».

Deuxième choc  : le théâtre de Jean-Louis Barrault, un immense comédien français, qui a joué dans « les Enfants du Paradis » de Marcel Carné. « J’en suis tombée amoureuse », confie Marie. « Je me reconnaissais dans chaque texte que je lisais de lui. Savez-vous que c’est lui qui a inventé ‘la marche sur place’ qu’a reprise le mime Marceau, puis Mickael Jackson dans ‘Moonwalk’ ? » La Mouscronnoise se reconnaît tellement en lui qu’elle a choisi d’interpréter sa vie pour son premier spectacle sur la scène du théâtre parisien le Proscenium, « sur l’Homme, par l’Homme et pour l’Homme » « Barrault, ce n’est pas la cage aux folles », prévient-elle. « Mais mon but n’est pas de plaire, mais de faire germer des graines dans la tête des gens. Mais quelqu’un qui regarde de la téléréalité peut très bien aimer du Jean-Louis Barrault. Je n’aime pas qu’on stigmatise le public ».

Marie rêve de faire partager son amour du théâtre aux jeunes Mouscronnois. Elle a contacté le Staquet pour organiser des matinées scolaires : « 9 élèves sur 10 pianoteront peut-être sur leur gsm pendant le spectacle, mais si je parviens à faire germer une graine dans la tête du dixième, ce sera un succès ».

 

Infos sur www.lesartdentes.fr