Le quatrième et dernier condamné d'Outreau disculpe lui aussi Daniel Legrand

"M. Daniel Legrand n'était pas dans l'affaire", a déclaré David Delplanque, qui a ensuite pratiquement refusé de s'expliquer.

Source AFP

David Delplanque lors du procès à Paris, en 2005.
David Delplanque lors du procès à Paris, en 2005. © JACK GUEZ / AFP

Temps de lecture : 2 min

David Delplanque, dernier des quatre condamnés d'Outreau appelés à témoigner au procès de Daniel Legrand, un des acquittés d'Outreau poursuivi pour des accusations non encore jugées de viols d'enfants, l'a disculpé à son tour mercredi après-midi, après Myriam Badaoui et Aurélie Grenon, et Thierry Delay la veille. "M. Daniel Legrand n'était pas dans l'affaire", a déclaré David Delplanque, 41 ans, condamné en 2004 à six ans de prison pour les viols des enfants Delay et les agressions sexuelles de ses propres enfants. "Je n'ai plus rien à dire", a ajouté David Delplanque, qui a ensuite pratiquement refusé de s'expliquer sur les raisons de ses accusations contre Daniel Legrand et d'autres acquittés au cours de l'instruction. "J'essaye d'oublier cette histoire", a-t-il juste lâché.

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Un peu plus tôt mercredi après-midi, son ancienne compagne Aurélie Grenon, 34 ans, avait déclaré à propos de Daniel Legrand : "Je l'ai accusé à tort, il avait rien à voir dans l'histoire." Pendant l'instruction de l'affaire en 2001 et 2002, cette mince jeune femme, alors âgée d'une vingtaine d'années, avait elle aussi accusé plusieurs personnes, outre ses voisins Myriam Badaoui et Thierry Delay, et David Delplanque, tous condamnés avec elle, d'avoir participé à des viols d'enfants. Parmi ces personnes mises en cause par la jeune femme figuraient Daniel Legrand, ainsi que son père homonyme. Puis Aurélie Grenon, comme Myriam Badaoui, avait indiqué avoir menti au cours du procès de Saint-Omer en 2004, ainsi que lors de l'appel à Paris en 2005. Au final, 13 des 17 accusés mis en cause furent acquittés. Aurélie Grenon a été condamnée à quatre ans de réclusion pour ces viols en 2004. Elle n'a pas fait appel.

"J'ai menti"

"J'ai menti, et plus j'avançais, je mentais, moins j'arrivais à sortir de ce cercle", a expliqué Aurélie Grenon, longuement interrogée sur ses accusations à l'encontre de Daniel Legrand et d'autres acquittés pendant l'instruction. "On a dû me dire : est-ce que vous reconnaissez M. Untel ou Untel ?" "J'ai répété ce que j'entendais... Je reprenais ce qui était dit avant, après", a ajouté cette jeune femme presque du même âge que Daniel Legrand, 33 ans. "Si on suivait pas ce que Mme Badaoui disait, ça n'allait pas", a-t-elle ajouté.

Dans la matinée, Myriam Badaoui, condamnée à 15 ans de réclusion pour le viol de ses enfants, avait elle aussi disculpé M. Legrand. La veille, Thierry Delay, son ex-mari, condamné à 20 ans de réclusion, avait également disculpé Daniel Legrand. Depuis le début du procès, deux des fils Delay, Chérif, 25 ans, et Jonathan, 21 ans, affirment pour leur part que M. Legrand "était là".

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Commentaires (5)

  • Aphroditechild

    Le seul coupable qui a mal instruit ce dossier devrait être plus que sanctionné mais carrément limogé de ses fonctions. Quel atroce procès, cela ne s'est jamais vu. Comment est-ce possible que la Justice puisse accepter cela ? Que pense la Ministre de la Justice, on ne l'entend pas comme par hasard. Pas un mot non plus de notre fougueux Valls et encore moins du Moi Président, je... Qui, lui, court après 2017.

  • Cabou_

    D'accord, mais surtout la vie détruite de Daniel Legrand. Il faut lui souhaiter de pouvoir s'en sortir et que la justice, si elle veut pour une fois être juste, l'y aide. Quand au juge Burgaud et tous les autres qui sont à l'origine de ce drame, il est anormal qu'ils puissent encore se féliciter d'avoir "bien fait leur travail"

  • Manex

    Et le juge Burgaudil est toujours dans la magistrature et personne ne bouge
    Consternant et onéreux