Obama fait se tordre de rire les journalistes à Washington

VIDÉO. Hillary Clinton, Dick Cheney, John Boehner et lui-même, le président n'a épargné personne lors du traditionnel dîner des correspondants de la Maison-Blanche.

(avec AFP)

Temps de lecture : 2 min


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Le président Barack Obama s'est une nouvelle fois livré à un festival de bonnes blagues, sur lui-même, sur Hillary Clinton et sur ses adversaires politiques samedi soir, lors du traditionnel dîner devant la presse où le Tout-Washington se retrouve pour un événement mondain qui tient davantage du "stand-up" que de la harangue politique. Ce dîner annuel de l'Association des correspondants de la Maison-Blanche était organisé pour l'avant-dernière fois avant l'élection présidentielle de 2016. Bienvenue, a lancé Obama, bienvenue à ce dîner où Washington congratule Washington."

Le ton était donné. Première "victime" : la prétendante à sa succession Hillary Clinton - battue par Obama lors des primaires démocrates de 2008. Le président a moqué - gentiment - le ton plutôt modeste qu'elle a voulu donner à sa campagne en se lançant à la rencontre des "Américains ordinaires" dans l'Iowa à bord d'un minibus. "Les temps sont durs aux États-Unis", a-t-il reconnu. J'ai une amie qui, il y a quelques semaines, gagnait des millions de dollars par an et qui vit maintenant dans un van dans l'Iowa."

Le clip annonçant la candidature de l'ancienne secrétaire d'État avait surpris aussi par sa modestie : quasi invisible, Hillary s'effaçait devant des Américains lambda, une manière de s'adresser aux classes moyennes, clé de l'élection, mais aussi de s'effacer alors qu'elle truste la vie politique américaine depuis trente ans.

LIRE aussi notre article "Hillary Clinton, championne de l'Américain moyen"

Évoquant son état d'esprit alors que le temps lui est compté à la Maison-Blanche, Barack Obama a là encore choisi de plaisanter : "Je me sens beaucoup plus relax maintenant. Les massages d'épaules que me fait Joe Biden (le vice-président, NDLR) sont vraiment magiques." Et, sur le fait qu'il a vieilli durant ces huit ans passés à la présidence, le président a lancé : "J'ai l'air si vieux que John Boehner (le porte-parole des républicains au Congrès, NDLR) a déjà invité Netanyahu à faire un discours à mon enterrement !" Il a également épinglé Dick Cheney, vice-président de Georges W. Bush : "Dick Cheney pense que je suis le pire président qu'il ait jamais vu de son vivant, ce qui est intéressant car je pense qu'il est le pire président que j'ai eu à connaître de mon vivant."

C'est encore en plaisantant qu'Obama a évoqué sa "liste de voeux" à quelques mois de son départ : "Prendre des mesures sur l'immigration, agir contre le changement climatique." Autant d'axes de sa politique qu'il n'a pu faire avancer autant qu'il l'aurait souhaité depuis 2008.

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Commentaires (7)

  • Odalie

    La différence est qu'avec pèpère ce sont des blagounettes à ras du sol, complètement insipides, tandis qu'Obama se moque gentiment de ses amis, de ses adversaires et de lui-même !
    Les USA sont un immense pays et réussir comme il l'a fait, à le diriger malgré les oppositions auxquelles il a dû faire face et redresser l'économie est tout à son honneur, même s'il n'a pas fait plus, mais le pouvait-il ?

  • Petit malin

    Moi j'y vois surtout la collusion entre les journalistes et les pouvoirs en place.
    Je parie que pas un grand nom ne manquait à cette grande soirée américaine...

    Et ce n'est pas loin d'être la même chose en France quand on
    voit les Idylles se faire et se défaire (Hollande, Pulvar, Drucker et j'en passe... ), partie émergée de l'iceberg des bonnes relations entretenues entre tous.
    Les voyages en avions avec le Président. "Sarko One" sert bien, et la presse de Gauche ne s'en offusque plus, pas plus qu'elle ne fait son méa culpa pour avoir été si excessive... Pas trop le soucis des gens qui souffrent entre deux petits fours et une coupe de Champagne, nos journalistes d'investigation...

    Si Poutine faisait de même, il serait conspué !

  • puzzle

    Comme chacun le sait, l'humour des Présidents est rarement de leur fait et encore moins l'autodérision, les Présidents Américains sont coutumiers de l'usage immodéré de "Gagman" pour ce "spectacle" qu'est le traditionnel dîner des correspondants de la Maison-Blanche. En fait, ce dîner n'est qu'une trêve entre le locataire de cette Maison dite Blanche et les journalistes, chargés d'analyser "La Bonne Parole" de l'Amérique...