Accueil

Vouziers (08) et Jonchery-sur-Vesle (51)Le 5 octobre une grande journée de l’histoire de l’aviation militaire

Temps de lecture: 3 min

Si l’armée de l’air fête seulement ses quatre-vingts ans cette année, elle est bien présente dans l’histoire de l’aéronautique dès la Première Guerre mondiale où elle va démontrer l’importance de son concours dans la diversité des missions qu’elle est en capacité d’accomplir au service de la Défense nationale. La date du 5 octobre y tient une place particulière. Elle est d’abord en 1914, le jour de la première victoire aérienne au monde qui est remportée dans le ciel du pays rémois par l’équipage français composé du sergent Joseph Frantz et du caporal Louis Quesnault à bord d’un Voisin III de l’escadrille V24, stationnée à Lhéry près de Fismes. C’est à Jonchery-sur-Vesle que l’Aviatik du sergent Wilhem Schlichting et du lieutenant Fritz von Zangen s’écrase après avoir essuyé les tirs du biplan français équipé d’une mitrailleuse Hotchkiss de 7,7 mm, au retour d’une mission de bombardement au cours duquel l’équipage avait délivré ses munitions comprenant six bombes, en réalité des obus de 90 mm empennés ! Une cérémonie solennelle a lieu ce dimanche 5 octobre 2014 à 10 heures à Jonchery-sur-Vesle, en présence du général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air et ancien commandant de la BA 112 « commandant Marin-la-Meslée » de Reims. Jonchery-sur-Vesle est la commune où de tradition est célébrée cette victoire même si la commune de Muizon voisine la revendique aussi. L’armée de l’air sera représentée par des aviateurs venus de la BA 113 « commandant Antoine-de-Saint-Exupéry » de Saint-Dizier et si le temps le permet, un survol de Rafale sera effectué. L’attaché militaire adjoint de l’ambassade d’Allemagne sera aussi présent auprès des autorités civiles et militaires et peut-être de membres des familles des aviateurs.

À Vouziers, un hommage sera rendu à Roland Garros, qui s’est engagé comme volontaire dès le 4 août 1914 et qui met au point avec l’ingénieur Raymond Saulnier, un système qui permet le tir synchronal axial, au travers du pas de l’hélice. Les deux hommes vont blinder les pales de l’hélice à l’aide de déflecteurs métalliques et utiliser une mitrailleuse légère de 8 mm. Le dispositif est opérationnel dès le printemps 1915 et justifie alors qu’on parle d’un vrai avion de chasse. Roland Garros est mort en service aérien commandé dans le ciel des Ardennes, le 5 octobre 1918 et son appareil s’écrase à Saint-Morel près de Vouziers. C’est dans ce chef-lieu d’arrondissement que le pilote réunionnais est inhumé. Le dimanche 5 octobre 2014 à 10 heures, en présence pour la première fois de l’Association des pilotes militaires réunionnais emmenée par son président Jean-Marie Perrier et de l’Association des pilotes de chasse représentée par le général d’armée aérienne Jean-Pierre Martin, ancien inspecteur général des armées air, une cérémonie est prévue devant la tombe du célèbre aviateur à l’initiative de l’association Roland Garros de l’aviation au tennis présidée par Yvon Carles.