Des armes, des munitions et du matériel médical : en guerre avec les djihadistes de l'Etat islamique (EI) près de la frontière avec la Turquie, les Kurdes de Syrie ont reçu de nombreux soutiens.
Les Etats-Unis ont effectué plusieurs largages de matériel fournis par les autorités kurdes d'Irak via des avions cargos. C'est la première fois que Washington procédait à une telle opération, qui pourrait à nouveau avoir lieu dans un futur proche, selon le Centre de commandement américain pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale (Centcom). « Il serait irresponsable et moralement très difficile de ne pas aider » les Kurdes qui combattent l'EI, a ensuite justifié le secrétaire d'Etat américain, John Kerry.
« NOUS N'AVONS JAMAIS VOULU QUE KOBANÉ TOMBE »
Un autre soutien inattendu est également venu de Turquie. Le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir, qui refusait catégoriquement de fournir des armes aux Kurdes de Syrie, vient d'accepter en revanche d'aider les « peshmergas », combattants kurdes d'Irak, à rejoindre les rangs des combattants à Kobané, en passant par son territoire. « Nous n'avons jamais voulu que Kobané tombe », a justifié le ministre des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu. Washington a salué lundi cette décision d'Ankara.
Les armes seront d'une « grande aide », a réagi le porte-parole kurde des unités de protection du peuple (YPG, pour Yekîneyên Parastina Gel), en première ligne contre l'EI. Il a déclaré que ce matériel aurait « un effet positif » sur les opérations militaires. Les « pershmergas » irakiens se sont dits « prêts à envoyer des forces en renfort soit par terre soit par air ».
L'armée américaine et la coalition ont intensifié leurs bombardements aériens, lundi, menant plus de 135 raids, dont une douzaine durant le week-end, autour de la ville de Kobané. En Irak, la France a mené sa troisième frappe aérienne contre les troupes djihadistes, a annoncé le ministère de la défense.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu