Un adolescent palestinien de 17 ans a été tué par balle, vendredi 24 octobre, par l'armée israélienne, lors de combats de rue avec des manifestants dans le village de Silouad, près de Ramallah en Cisjordanie.
L'armée israélienne a affirmé avoir déployé des soldats dans ce secteur pour protéger une route fréquentée par des colons. Les soldats ont repéré une personne sur le point de lancer un cocktail Molotov et « tiré immédiatement pour neutraliser le danger [...], touchant une cible ». D'autres heurts ont été signalés dans des secteurs arabes de Jérusalem et dans les environs, et plusieurs personnes ont été légèrement blessées.
Le consulat américain à Jérusalem a affirmé que l'adolescent possédait la nationalité américaine. Cette information a été confirmée par le département d'Etat. Selon des habitants de Silwad, le père de la victime réside aux Etats-Unis.
UN CLIMAT QUI DÉGÉNÈRE DEPUIS L'ÉTÉ
Depuis plusieurs semaines, la tension est à son comble à Jérusalem et en Cisjordanie. Dans la nuit de jeudi à vendredi, deux Palestiniens ont été arrêtés dans la vieille ville alors qu'ils jetaient des pierres, des bouteilles et des pneus enflammés sur la police. Dans le quartier proche de Wadi Joz, des manifestants ont jeté des pierres et des fusées éclairantes sur les forces de police qui les ont dispersés, arrêtant trois d'entre eux.
L'accès à la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville, a de nouveau été limité pour la prière du vendredi, qui s'est déroulée sans incidents. L'esplanade des Mosquées, qui réunit la mosquée et le dôme du Rocher, est un lieu saint pour les musulmans et pour les juifs.
Elle est le théâtre de heurts chroniques devenus plus réguliers et plus violents depuis quelques mois. La limitation d'accès à l'esplanade a été mise en place trente-six heures après une attaque perpétrée par un Palestinien, dans laquelle un bébé israélien a trouvé la mort.
Depuis l'enlèvement et l'assassinat de trois adolescents juifs en Cisjordanie en juin, puis celui d'un jeune Palestinien de Jérusalem-Est, brûlé vif au début de juillet, la tension n'est jamais retombée dans les quartiers arabes du nord et de l'est de la ville. La droite nationaliste israélienne essaie depuis des mois de modifier le statu quo en place au sujet du mont du Temple et réclame un changement législatif afin de permettre aux juifs d'y prier à certaines heures. La décision des autorités de limiter l'entrée a définitivement envenimé l'atmosphère.
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