Syrie : le régime d'Assad affirme avoir abattu deux avions saisis par l'EI

Syrie : le régime d'Assad affirme avoir abattu deux avions saisis par l'EI

    Le régime de Bachar al-Assad affirme mercredi avoir détruit deux des trois avions qui ont été saisis par le groupe de l'Etat islamique (EI) sur les aéroports militaires syriens dans les provinces d'Alep et de Raqqa, désormais sous le contrôle des jihadistes. Une intervention qui vient étayer l'engagement de Damas, annoncé mardi soir par le ministre de l'Information, à apporter une aide militaire et logistique aux Kurdes à Kobané, une ville syrienne où se déroulent de violents combats depuis plus d'un mois, alors que Washington demande toujours le départ d'Assad et que l'Union européenne a pris lundi de nouvelles sanctions contre des proches du régime syrien. De violents combats avaient lieu mercredi soir dans cette cité proche de la frontière turque.

    L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait annoncé vendredi que les jihadistes de l'EI avaient fait voler trois avions pris au régime syrien, dans le nord du pays.  «Les terroristes ont fait voler trois vieux avions, mais nos appareils (militaires) ont immédiatement décollé et détruit deux de ces engins qui étaient en train d'atterrir. Le troisième avion a été caché» par les jihadistes, a expliqué le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi, dans des déclarations publiées mercredi. Il a affirmé que ce troisième avion était «inutilisable» et que les forces du régime allaient le détruire une fois qu'elles l'auront retrouvé.

    Damas «continuera à aider militairement Kobané»

    Le ministre a précisé que la prise des trois avions avait pour objectif de «permettre au gouvernement d'Ankara», hostile au régime de Bachar al-Assad, «de mettre en place une zone d'exclusion aérienne sous prétexte que les terroristes possèdent désormais des avions». La Turquie souhaite, en effet, voir se mettre en place des zones-tampon dans le nord de la Syrie, doublés d'une zone d'exclusion aérienne, pour y protéger les réfugiés syriens qui fuient la guerre. Une proposition que la France soutient mais qui n'a pas séduit la communauté internationale.

    Damas «continuera à aider militairement Kobané au plus haut niveau, car il s'agit d'une question cruciale», avait  assuré mardi soir le ministre de l'Information de Bachar al-Assad. «Dès le commencement de la bataille, l'Etat n'a pas hésité à assumer son rôle militaire, politique, social et humanitaire», car la ville de Aïn al-Arab (le nom arabe de Kobané) est «une terre syrienne et ses habitants sont syriens», a-t-il poursuivi.

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