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Sivens : des agriculteurs détruisent des cabanes de zadistes

Des militants opposés au projet de retenue d'eau dans le Tarn subissent depuis lundi le blocus d'agriculteurs de la FNSEA et de ses fédérations départementales.

Par  et

Publié le 04 mars 2015 à 17h05, modifié le 04 mars 2015 à 21h04

Temps de Lecture 2 min.

Devant les barricades de la ZAD de Roybon.

Des agriculteurs qui bloquaient depuis lundi les entrées du site de Sivens (Tarn) y ont pénétré, mercredi 4 mars, et ont détruit des constructions des opposants au projet de barrage, ont indiqué des protagonistes des deux camps. « On a démonté un chapiteau et des cabanes », a précisé par téléphone le président du syndicat agricole FDSEA, Philippe Jougla, présent avec quelque deux cents pro-barrage à l'entrée de la ZAD (zone à défendre).

Des proches de zadistes venaient d'alerter l'Agence France-Presse par téléphone. L'un d'eux, se faisant appeler comme les autres, « Camille », a affirmé que les agriculteurs avaient « mis le feu à une bergerie des zadistes qui abritait des chèvres, des moutons et des chiots, sans faire de victimes car le feu a été rapidement circonscrit ». Selon lui, deux cabanes ont été détruites et le chapiteau des zadistes démantelé.

Les deux camps cherchaient à montrer leurs muscles à deux jours d'une réunion cruciale, vendredi, au conseil général d'Albi. Celui-ci doit se prononcer sur les alternatives au barrage controversé, écarté par la ministre de l'écologie, Ségolène Royal. Le 26 octobre un jeune écologiste, Rémi Fraisse, était mort atteint par une grenade offensive de la gendarmerie lors d'affrontements. Le projet avait alors été suspendu.

Lire aussi : Face-à-face tendu entre anti et pro-barrage à Sivens

Ravitaillés par le maire

La FNSEA et ses fédérations départementales ont installé près de la ZAD un véritable campement, avec grillades et apéritifs, et assurent depuis lundi un véritable blocus. Ils étaient environ 150 mercredi : des agriculteurs venus d'autres départements y épaulent ceux du Tarn et des environs de Gaillac. Ils se relaient en tours de garde de manière à ce qu'aucune voiture ne puisse ravitailler les zadistes encerclés. Présents mercredi, ceux du Lot et de l'Ariège seront relevés jeudi par ceux du Gers et de la Haute-Garonne.

Mardi déjà, de vives tensions avaient opposé deux groupes d'agriculteurs et de zadistes, qui se sont croisés malgré les efforts de 300 gendarmes mobiles déployés sur la zone. Un coup de serpette a envoyé un agriculteur à l'hôpital.

« Ça chauffe à présent sur la route qui mène à Barat et celle qui mène à la maison forestière, affirmait en fin d'après-midi le président de la FDSEA du Tarn. Ils ont caillassé une de nos voitures. Ils sont rentrés dans des fermes. On les a coursés ».

Les zadistes, eux, seraient une quarantaine selon leurs propres chiffres. Mercredi à Gaillac, leurs partisans ont tenté d'organiser un « convoi humanitaire » de ravitaillement. Les gendarmes les ont bloqués dans le centre-ville.

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Mercredi soir, le maire de Gaillac, Patrice Gausserand, a finalement décidé d'envoyer lui-même une camionnette de ravitaillement en direction du camp zadiste.

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