SOCIETENantes: «Je refuse que la ville s'installe dans un cycle de manifestations violentes» prévient Rolland

Nantes: «Je refuse que la ville s'installe dans un cycle de manifestations violentes» prévient Rolland

SOCIETESept personnes sont poursuivies à la suite du rassemblement «contre la répression policière». Mais les incidents ont été nettement moins nombreux que ce qui était redouté...
Manifestation "contre la répression policière" samedi 22 novembre à Nantes. S SALOM-GOMIS
Manifestation "contre la répression policière" samedi 22 novembre à Nantes. S SALOM-GOMIS - SIPA
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

Sept personnes, sur les quatorze interpellées samedi après-midi à Nantes au cours de la manifestation «contre la répression policière», sont convoquées devant la justice en décembre, tandis que cinq autres étaient toujours en garde à vue dimanche après-midi. Différentes charges ont été retenues à leur encontre, notamment des faits de transport d’armes ou de violences volontaires.

Moins d'incidents que prévu

Plusieurs projectiles ont été jetés sur les forces de l’ordre samedi, lesquelles ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Des petits groupes ont également incendié des poubelles ou brisé une vitrine d’agence bancaire.

Pour autant, la manifestation tant redoutée par les autorités, à laquelle ont pris part près de 1500 personnes, s’est déroulée globalement dans le calme. Surtout comparée aux incidents survenus les 1er novembre et 27 octobre lors de rassemblements similaires. Malgré une tension palpable, de nombreux militants se sont employés à calmer le cortège.

«Cela suffit» pour Johanna Rolland

«Le dispositif policier était bien rôdé, les forces étaient en nombre suffisant, analyse de son côté Arnaud Bernard, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance. Il fallait absolument préserver l'hypercentre, c'est ce qui a été fait. Les manifestants radicaux étaient moins nombreux et se sont rapidement dispersés. C'est la preuve que, s'il n'y a pas de débordements des manifestants, il n'y a pas d'affrontement. Contrairement à ce que peuvent dire certains, la riposte est toujours proportionnée à l'attaque.»

«Je félicite les forces de l’ordre pour leur efficacité et leur sang-froid face aux provocations d’une minorité, a déclaré Johanna Rolland, maire de Nantes. Mais je reste vigilante. Cela suffit. Je refuse que Nantes s'installe dans un cycle de manifestations violentes, sans organisateurs déclarés, qui pénalisent tous les Nantais.»

Appel à une nouvelle mobilisation le 7 décembre

Sur le site Internet de la «Zone à défendre» (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes, les organisateurs de la manifestation, qui se présentent issus de «comités locaux contre le projet d'aéroport» et de «collectifs anti-répression», se félicitent également d'une mobilisation qui «s'amplifie», malgré «le dispositif délirant et le climat de peur instauré par les autorités». «Ils ne parviendront pas à nous enfermer dans la figure caricaturale du black-block casseur ultra-violent, dont ils abusent pour justifier la répression de toute forme de contestation», préviennent-ils.

Les organisateurs appellent déjà à un autre rendez-vous le 7 décembre, 14h, devant la préfecture à Nantes, en «soutien à Enguerrand, emprisonné depuis plus de 7 mois suite à la manifestation du 22 février» contre le projet aéroport.

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