1. De nouveaux horaires simplifiés.
Avec des horaires différents pendant les vacances et pour chaque enseigne, les halles avaient de quoi dérouter la clientèle. Depuis cette semaine, les boutiques de La Cohue ont les mêmes horaires toute l'année : de 8 h 30 à 14 h 30 (contre 9 h à 14 h auparavant), du mardi au dimanche, avec une obligation d'ouverture de 9 h à 13 h. Les boutiques peuvent également ouvrir le jeudi, vendredi et samedi jusqu'à 19 h. « On supprime donc la possibilité d'ouvrir l'après-midi en début de semaine, décrit Véronique Bonnefond, élue en charge du commerce et de l'artisanat. Cela dispersait autant les clients que les commerçants. » Des nouveautés qui n'ont pas convaincu tout le monde : « Je ne demande pas à ce qu'on ouvre tout le temps, toute l'année, cela n'aurait pas de sens, explique Christophe Roussel de la boutique Osa. Mais avoir la possibilité d'être ouvert le mardi et mercredi après-midi pendant les vacances, ça nous donnait de la souplesse pendant des périodes de fréquentation. Moi, je suis sur des produits exotiques, de la gastronomie méditerranéenne qui se vend beaucoup par achat plaisir ou coup de coeur. Pour cela, on se doit d'être présent. » 2. Une signalétique pour améliorer la fréquentation.
« Je croise encore des Dinannais qui ne savent pas où sont les halles », se désole Jean-Paul Garcia de la rôtisserie. Cinq ans après sa création, la structure, quelque peu enclavée en centre-ville, souffre d'un manque de visibilité. Pour y remédier, près de 6.000 EUR ont été investis en juin pour de nouveaux panneaux et des éclairages supplémentaires. Des nouveautés qui, de l'avis de tous, ont augmenté le passage, notamment par la rue du Petit-Pain.
« Mais c'est un peu un musée, ici. Les curieux sont plus nombreux, prennent des photos, mais n'achètent pas forcément. » 3. Turnover et cellules vacantes.
En cinq ans, quatorze commerçants ont cessé leur activité aux halles. Fleuriste, boucher-charcutier, boulanger-pâtissier ont particulièrement du mal à s'y implanter : « Mais attention, tous ne sont pas partis pour des raisons liées à l'activité, chaque cas est individuel, affirme Véronique Beauvais, en charge du dossier à la mairie. Pour la boulangerie, c'est difficile car il y a beaucoup de concurrents à proximité. Les deux derniers commerces de boucherie ou charcuterie fonctionnaient à deux avec le mari et la femme et c'est difficile à un lancement de boutique de faire vivre deux personnes. » Mais la mairie l'affirme, il n'y a pas plus de turnover aux halles qu'ailleurs. Malgré tout, les cellules sont rarement toutes pleines. Et pour les commerçants voisins, ce n'est jamais une bonne chose : « moi, je suis très tributaire des autres, décrit Jean-Paul Garcia. En mai et juin, le primeur était fermé, ça a été très difficile. » En face, la fromagerie d'Anne-Cécile Glémeaux, présente depuis l'ouverture, ne souffre pas du manque de clientèle : « C'est vrai que des boutiques ferment. On traîne cette image mais il n'y en a pas forcément plus qu'ailleurs. Moi, je suis là depuis le début et je suis très satisfaite. » 4. Plus de souplesse. Pour trouver plus facilement des candidats, la liste des commerces pouvant être accueillis a été modifiée en juin : « On a apporté un peu plus de souplesse, décrit Véronique Bonnefond. On a ainsi pu accueillir la Boutique de l'océan, un traiteur de la mer installé depuis trois semaines. Avant, cela pouvait seulement être un poissonnier. » En ce moment, deux cellules restent vides : celle de la boucherie, vacante depuis juillet, et celle du boulanger depuis fin septembre. En tout, actuellement, 13 personnes travaillent dans les huit boutiques présentes aux halles.