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L'épouse du président afghan approuve l'interdiction du niqab en France

Pour Rula Ghani, « le niqab, c'est un peu comme des œillères », mais elle défend le port dans l'espace public de certaines tenues pour des raisons religieuses, incluant le foulard islamique.

Le Monde avec AFP

Publié le 31 octobre 2014 à 11h37, modifié le 31 octobre 2014 à 12h10

Temps de Lecture 1 min.

Rula Ghani, Libanaise d'origine et chrétienne d'héritage, qui a été étudiante à Sciences Po à la fin des années 1960.

Rula Ghani, épouse du nouveau président afghan Ashraf Ghani, a déjà brisé quelques tabous de la société afghane. Elle a fait campagne aux côtés de son mari, prononçant elle-même au moins un discours devant les partisans de ce Pachtoune. M. Ghani a pris, le 29 septembre, les rênes de l'Afghanistan, succédant à Hamid Karzaï, dans l'un des pays les plus traditionalistes du monde musulman.

Dans un entretien avec l'Agence France-presse, Mme Ghani confirme son engagement dans la vie publique et dit approuver la loi française sur le port du voile intégral. En « ce qui concerne la politique française envers le niqab et la burqa, qui empêchent la femme de se déplacer en pouvant voir, parce que le niqab, c'est un peu comme des œillères, je suis tout à fait d'accord avec le gouvernement français », déclare-t-elle.

Le niqab et la burqa, ou voile intégral, dissimulent le visage des femmes. Or, selon la loi française de 2010, « nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage », sous peine de 150 euros d'amende et d'un stage de citoyenneté. Une loi de 2004 interdit elle le port du voile dans les établissements scolaires français.

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Mais la position de Mme Ghani sur le simple voile couvrant les cheveux, aussi appelé foulard, est plus nuancée que sur le niqab ou la burqa, tenue qui est le lot de millions de femmes en Afghanistan. Mme Ghani, libano-américaine d'origine et chrétienne d'héritage, et qui a été étudiante à Sciences Po à la fin des années 1960, se souvient que « toutes les jeunes filles qui étaient à Sciences Po avaient leur petit foulard Hermès qu'elles portaient en sortant de l'école ». A l'époque, dit-elle dans un français parfait, « ça n'étonnait personne ».

« Quand les problèmes de voile et de hijab ont commencé en France, ça m'a un peu étonnée, les gens ont l'air de ne pas avoir beaucoup de mémoire. A Paris, il y a souvent de la bruine, donc on mettait le foulard automatiquement et cela faisait partie de la mode.

Si jamais la personne veut porter un foulard, veut porter de longs habits, veut se couvrir jusqu'aux chevilles, jusqu'aux poignets, (...) ça a certainement dans ce cas-là une raison religieuse, mais c'est quelque chose avec lequel les gens peuvent vivre, ce n'est pas du tout offusquant, ce n'est pas gênant ».

Le Monde avec AFP

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