Gabriel Bourdarias, un jeune Vénissian résistant qui ne verra pas la Libération
Le père, Joannès, ajusteur de métier ayant épousé une coiffeuse, est installé à Vénissieux où naissent leurs deux fils, Georges en 1923, Gabriel l’année suivante.
Vite amicalement baptisé Gaby, ce dernier est d’abord élève à l’école primaire de Vénissieux, puis à celle de Saint-Fons, commune voisine.
Les deux frères se retrouvent dans la Résistance
Puis le père se reconvertit dans les métiers de bouche et ouvre une boulangerie-pâtisserie dite « Du Terminus », située route d’Heyrieux – aujourd’hui avenue Paul-Santy – sur la ville de Lyon.
Les deux frères y sont un temps apprentis, mais la guerre éclate, leur chemin diffère. Ils entrent toutefois, tous les deux très tôt et tout jeunes dans la Résistance.
En 1943, Gabriel est embauché aux usines Berliet, mais rejoint aussi l’Armée secrète et participe à diverses opérations d’actions directes contre l’occupant allemand et ses complices français.
Au printemps 1944, il obtient un sursis pour son départ pour les vichystes Chantiers de Jeunesse et continue ses activités de résistance, tout comme son frère, pour sa spécialité dans le renseignement.
Il meurt à Lyon, dans une embuscade
Fin août, au sein d’une agglomération lyonnaise en plein bouleversement, dans laquelle les actions des maquisards se heurtent violemment à la répression de l’armée allemande, Gabriel Bourdarias fait partie d’une équipe de FTP, les Francs-tireurs et partisans, d’obédience communiste, chargée de rassembler un stock d’armes à convoyer jusqu’à Vénissieux.
Mais la voiture qu’ils conduisent est prise sous le feu des tirs allemands à l’angle du cours Lafayette et du boulevard de la Part-Dieu, aujourd’hui devenu le boulevard Vivier-Merle. Aucun n’en réchappe. Gaby avait tout juste 20 ans.
Une plaque rappelle sa fin tragique sur l’immeuble du 172 cours Lafayette, alors qu’à Vénissieux, le Parc d’activité Bourdarias est justement installé… rue Gabriel Bourdarias.
