UMP : Valérie Pécresse raconte son stage en entreprise dans le Val d'Oise

 

La députée UMP Valérie Pécresse, formée à HEC et l'ENA, fait une immersion en entreprise.
La députée UMP Valérie Pécresse, formée à HEC et l'ENA, fait une immersion en entreprise. (Capture d'écran)

    « Vis ma vie » de chef d'entreprise. La députée UMP des Yvelines Valérie Pécresse, qui fait campagne pour les régionales en Île-de-France, a longuement expliqué ce mardi matin

    qu'elle se frottait à la réalité de l'entreprise pour mieux comprendre « les points de blocage ».

    , l'ancienne ministre chargée de la Recherche et de l'Enseignement supérieur est depuis lundi « en immersion dans une PME du Val d'Oise à Saint-Ouen l'Aumône ». La société

    fabrique des meubles et propose d'aménager des restaurants. « C'est un monde ultra-compétitif » confronté à la concurrence de la Chine surtout, mais « c'est beaucoup plus petit qu'Habitat », a précisé Pécresse alors que le journaliste d'Info lui suggérait, pour sourire, de créer une équipe avec Arnaud Montebourg, ancien ministre socialiste devenu directeur général de la marque haut de gamme.

    La présidente du groupe UMP au conseil régional ne dit pas, sur France Info, qu'elle a été conviée par l'association Entreprise et Progrès qui s'est fixé pour but, depuis l'année dernière, de faire venir 577 stagiaires dans ses entreprises adhérents, les 577 députés français.

    « Je suis allée chez les fournisseurs, chez les clients, je vois des salariés qui ont besoin de la défiscalisation des heures supplémentaires, a-t-elle détaillé en référence à cette mesure prise sous l'égide de Nicolas Sarkozy et supprimée par François Hollande ».

    A partir de 3'15

    Suivant le modèle de son mentor en politique, Jacques Chirac, qui avait fait un tour de France en 1994 en vue de la campagne présidentielle de 1995, Valérie Pécresse sillonne la région : « J'ai été à l'hôpital de Coulommiers (Seine-et-Marne), au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), au commissariat de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), dans un lycée de l'Essonne, pendant une journée, sur le terrain. On voit tous les points de blocage, où le bât blesse, pourquoi les lois que nous votons ont des effets pervers... »

    Chez Acces-sit, Valérie Pécresse - mariée à l'un des

    - a pu toucher du doigt la question de l'éco-contribution, cette taxe de 52 centimes d'euro par kilo qui anticipe sur le coût de traitement des déchets électroniques, du vieil électro-ménager ou des meubles en fin de vie. Cette contribution « nécessite des déclarations différentes pour chaque produit », a réalisé l'élue UMP.

    Ce n'est pas la première fois que l'ancienne ministre se frotte concrètement au terrain. En 1991, déjà diplômée d'HEC Paris, et élève à l'ENA, Valérie Pécresse avait occupé, avec ses camarades de la promotion Condorcet, l'amphithéâtre Jean-Moulin de la prestigieuse école pour dénoncer sa délocalisation à Strasbourg. L'idée était de dormir à même le sol dans de minces duvets pour prouver à Edith Cresson, alors Premier ministre, leur attachement à des « préoccupations terre-à-terre », s'amusait un étudiant ravi de son jeu de mots. Maxime Tandonnet sera, quinze ans plus tard, membre du cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur.

    Dans cette vidéo de l'Ina, après l'avoir entendue beaucoup pouffer, on voit (à 1'24) Valérie Pécresse, cheveux ébouriffés, repousser d'une main le micro du journaliste de FR3 Ile-de-France. « Je voudrais dormir », lance-t-elle, hilare, avant de s'enrouler dans son duvet à même le sol.