Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont lancé dans la soirée de lundi 20 octobre un nouvel assaut « sur tous les fronts de la ville » kurde syrienne de Kobané (Aïn Al-Arab, en arabe) défendue par les Kurdes. L'organisation djihadiste avait déjà mené en fin de journée deux attaques-suicides à la voiture piégée dans le nord de la cité, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) proche de l'opposition syrienne modérée.
De violents combats se déroulaient dans la soirée, a aussi précisé l'organisation. L'OSDH n'était pas en mesure de communiquer le bilan des attaques suicides dans l'immédiat.
LA MOITIÉ DE LA VILLE SOUS CONTRÔLE
La région de Kobané est le théâtre depuis un mois d'une vaste offensive de l'EI, qui cherche à s'en emparer pour s'assurer le contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque. Les djihadistes sont entrés dans la ville le 6 octobre, mais n'en détiennent pour le moment que la moitié, selon l'OSDH.
Ils font face à une vive résistance des combattants kurdes, qui ont bénéficié ces dernières vingt-quatre heures pour la première fois d'un envoi d'armes, de munitions et de matériel médical. Fournis par les autorités kurdes d'Irak, ces équipements ont été largués par l'armée américaine.
« Les soldats sur le terrain ont commencé à manquer d'approvisionnement pour continuer le combat, c'est pourquoi nous avons autorisé [ce largage] », a expliqué la porte-parole du département d'Etat américain, Marie Harf. « Nous continuerons à les aider à repousser l'EI », a-t-elle dit en reconnaissant qu'il y avait « toujours un risque que Kobané tombe » entre les mains des djihadistes.
Les combattants kurdes sont également aidés par des frappes aériennes de la coalition internationale antidjihadistes, qui ont mené près de 140 raids contre les positions de l'EI dans et autour de Kobané depuis la fin du mois de septembre.
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