Arturo Pérez-Reverte, dans l'ombre des tageurs

C'est un fait, l'Espagnol Arturo Pérez-Reverte connaît son bréviaire du parfait graffeur sur le bout du doigt et manie sa plume instruite comme les héros de son dernier roman jouent du spray : de manière fort colorée. Bref, c'est à une véritable plongée dans le monde secret et noctambule des artistes de rue que nous convie l'auteur du Peintre de batailles.

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Au centre de sa toile, une spécialiste de l'art urbain, Alejandra Varela, dite "Lex", chargée par un éditeur de retrouver le plus célèbre -et talentueux- graffeur de la planète, un dénommé "Sniper", qui ne s'est jamais montré en plein jour. Sa mission ? Mettre la main sur le "guérillero" et lui offrir la perspective de devenir milliardaire grâce à la monographie et à l'exposition au MoMA qui lui seront consacrées.

Voici Lex, d'informateurs espagnols en informateurs portugais et italiens, et de Madrid à Naples, sur les traces de Sniper. Mais la jeune femme n'est pas la seule à "traquer" le maître du graffiti, un homme d'affaires véreux a jeté ses hommes à ses trousses, l'accusant d'avoir occasionné indirectement la mort de son fils tagueur.

Au terme de la poursuite, riche en réflexions sur l'art moderne, le lecteur sait tout de la communauté anarchiste et incorruptible des graffeurs. Un peu trop peut-être...