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Evacuation d'un des plus anciens campements roms de Seine-Saint-Denis

Le campement dit des « Coquetiers » à Bobigny, qui accueillait encore quelque 200 habitants, a été évacué en vertu d'un arrêté municipal.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 octobre 2014 à 16h52, modifié le 21 octobre 2014 à 19h56

Temps de Lecture 2 min.

Un camp rom accueillant plusieurs dizaines de familles avec une majorité d'enfants scolarisés, considéré comme l'un des plus anciens campements de ce genre en Seine-Saint-Denis, a été évacué, mardi 21 octobre.

Le campement dit des « Coquetiers », qui accueillait encore récemment quelque 200 habitants à Bobigny, a été évacué en vertu d'un arrêté municipal pris par le nouveau maire de la ville Stéphane De Paoli (UDI), qui invoquait l'insalubrité des lieux.

Selon Didier Leschi, préfet délégué pour l'égalité des chances, la plupart des habitants, prévenus en amont de l'évacuation, avaient quitté les lieux à l'arrivée des policiers.

« ILS N'ONT AUCUN ENDROIT OÙ ALLER »

Selon Le Parisien, une cinquantaine de personnes, dont de nombreux jeunes enfants, se sont ensuite installés place de la République à Paris. « Accompagnés par de nombreuses associations, elles interpellent le préfet de la capitale pour obtenir un hébergement d'urgence », ajoute le site. Une heure après l'expulsion, elles étaient encore présentes aux abords du campement, sous une pluie battante, traînant leurs affaires dans des chariots de supermarché.

« La police leur interdit de marcher vers le centre-ville ou le métro », a dénoncé Véronique Decker, directrice de l'école primaire Marie-Curie, où sont scolarisés plusieurs enfants du campement. « Il n'y a pas de 115 pour les gens qui restent. Ils n'ont aucun endroit où aller », a-t-elle ajouté. Selon la préfecture, une trentaine de familles, présentes lors du diagnostic social réalisé en août, et dont les enfants sont souvent scolarisés, ont reçu une proposition de relogement.

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Une petite dizaine, disposant de « revenus stables », ont eu une proposition de logement social dans le département. Une dizaine d'autres, en situation moins stable, seront hébergées à l'hôtel. Quant aux familles restantes, elles seront accueillies dans des foyers Adoma, situés hors Ile-de-France, « faute de place » dans la région.

« LES SOLUTIONS DE RELOGEMENT NE SONT PAS ADAPTÉS »

« Les solutions de relogement proposées par les autorités ne sont pas adaptées », a dénoncé mardi dans un communiqué Amnesty international. « Ces logements », se trouvent pour certains au-delà de la banlieue parisienne, très loin des écoles que fréquentent actuellement les enfants du campement, a poursuivi l'organisation.

Plusieurs associations s'étaient mobilisées ces derniers jours pour soutenir les habitants de ce campement emblématique de Seine-Saint-Denis, situé à proximité de la mairie de Bobigny. Une lettre ouverte, signée par le MRAP, la LDH, RESF et le Secours catholique a été adressée au défenseur des droits. Une partie du camp, appartenant à la RATP et au conseil général du 93, avait été évacuée en août 2013. Six mois plus tard, une fillette de 8 ans avait été retrouvée morte dans un incendie survenu dans la partie restante du campement.

Regarder notre reportage interactif : Le quotidien d'une ville du Nord et de ses camps de Roms
Roms installés dans des cabanes de fortune à Hellemmes, dans le Nord.

Le Monde avec AFP

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