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L'enquête sur le crash meurtrier à Moscou de l'avion du patron de Total semble privilégier la piste de la responsabilité des contrôleurs aériens, après l'inculpation jeudi pour violations des règles de sécurité d'un second aiguilleur du ciel. Le contrôleur aérien Alexandre Krouglov, actuellement en détention provisoire, a été inculpé au lendemain de celle de Svetlana Krivsoune, l'aiguilleuse du ciel stagiaire qu'il supervisait, a annoncé dans un communiqué le Comité d'enquête russe.
À l'instar de Svetlana Krivsoune, chargée de l'autorisation de décollage de l'avion, Alexandre Krouglov est accusé de "violation des règles de sécurité ayant entraîné la mort par imprudence d'au moins deux personnes". Si leur culpabilité est prouvée, les deux contrôleurs aériens risquent jusqu'à cinq ans de prison. Trois autres employés de l'aéroport - deux en détention provisoire et un assigné à résidence - sont toujours dans l'attente d'une éventuelle inculpation.
Le P-DG de Total, Christophe de Margerie, a péri dans un accident lorsque son Falcon est entré en collision au décollage avec un chasse-neige dans la nuit du 20 au 21 octobre à l'aéroport Vnoukovo de Moscou, avant de s'écraser. Selon le Comité d'enquête russe, le conducteur du chasse-neige, Vladimir Martynenko, avait 0,6 gramme d'alcool par litre de sang au moment de l'accident. Il a été placé en détention provisoire pour deux mois, comme le chef des nettoyeurs de pistes, Vladimir Ledeniov. Le responsable du contrôle des vols de l'aéroport de Vnoukovo, Roman Dounaev, est pour la même période assigné à résidence.
"C'est quoi cette voiture ?"
Les enquêteurs russes sont secondés dans leur enquête par leurs homologues français, arrivés vendredi à Moscou, alors que les experts français chargés d'assister le Bureau d'enquête pour la sécurité de l'aviation civile russe (MAK) quittaient, eux, le sol russe. Ces derniers ont dévoilé avec leurs collègues français le fil des événements ayant mené au crash de l'avion, qui a aussi causé la mort de deux pilotes et d'une hôtesse de l'air. Les experts russes, se fondant sur des enregistrements audio issus d'une des boîtes noires de l'avion et sur les caméras de surveillance de l'aéroport, avaient établi que seules 28 secondes ont séparé le début du décollage et la collision entre l'avion et le chasse-neige.
"Quatorze secondes après le début de l'accélération, l'un des pilotes dit : C'est quoi cette voiture qui traverse la piste ?" a expliqué François Hochart, un des enquêteurs français qui avaient été dépêchés par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) à Moscou. La "voiture" ayant disparu, le pilote a continué la procédure de décollage, et n'a aperçu le chasse-neige, revenu sur la piste pour une raison encore non élucidée par les enquêteurs, que trois secondes avant l'impact, selon François Hochart. L'avion a alors basculé sur le côté droit, avant de s'écraser au sol, causant la mort de tous ses passagers. Christophe de Margerie a été enterré mardi à Saint-Pair-sur-Mer (Manche) dans l'ouest de la France après des obsèques aux allures d'hommage national lundi à Paris en présence de François Hollande et de nombreuses personnalités étrangères.
Le président François Hollande a salué talent" de l’hôtesse de l'air décédée dans un accident à Moscou, elle défendait avec talent l'excellence et la réussite de l’hospitalité aéronautique française, à l'étranger", écrit l’Élysée dans un communiqué. "elle avait de grandes ambitions pour sa compagnie"ajoute le texte de la présidence.
Manuel Valls : "Une grande hôtesse de l'air et une patriote"
La France a perdu "Une hôtesse de l'air hors du commun", "Une grande hôtesse de l'air et une patriote" a salué ce mardi matin le Premier ministre Manuel Valls dans un communiqué, dans lequel il dit avoir perdu à titre personnel "une amie".
Bla bla ils leurs faut des coupables parce qu'il s'agit de Monsieur total.
Encore une fois la honte de la France.
Il est curieux de voir la rapidité à laquelle ils ont trouvé des responsables alors que dans d'autres cas de crash on attend toujours les résultats de l'enquête après des années d'investigation. Serait-ce dû à la notoriété de certains passagers ?