Les pilotes de l'avion de Margerie ont bien vu le chasse-neige

Les premiers éléments de l'enquête révèlent que l'équipage du Falcon n'a pas vu de "menace". Pour le BEA, il s'agirait d'un accident "tristement banal".

Source AFP

Les boîtes noires du Falcon 50 (photo d'illustration).
Les boîtes noires du Falcon 50 (photo d'illustration). © AFP

Temps de lecture : 2 min

Les pilotes de l'avion du patron de Total avaient reçu l'autorisation de décoller et ont bien vu le chasse-neige qui traversait la piste, mais ne l'ont pas considéré comme une "menace", ont annoncé jeudi les experts russes. Le patron du Bureau d'enquêtes pour la sécurité de l'aviation civile russe, Alexeï Morozov, a déroulé lors d'une conférence de presse le film des événements conduisant au crash du Falcon 50 de Christophe de Margerie. Selon Alexeï Morozov, "la piste était libre quand l'autorisation de décoller a été confirmée".

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Dix secondes après que l'autorisation de décollage a été donnée aux pilotes du Falcon de Christophe de Margerie, le P-DG de Total, "les instruments de contrôle ont détecté le mouvement d'un chasse-neige sur le bas-côté gauche de la piste vers le carrefour". Selon l'expert russe, aucun dialogue n'a été enregistré entre l'équipage, la tour de contrôle et l'équipage de l'avion après l'autorisation de décoller. "Environ 14 secondes après le début du décollage de l'avion, l'équipage a observé un objet identifié selon lui comme une machine qui traverse la route. L'objet observé (le chasse-neige) n'a pas été considéré comme une menace par l'équipage, le décollage a continué normalement", a déclaré Alexeï Morozov lors d'une conférence de presse.

"Un accident tristement banal"

Quatorze secondes plus tard, l'avion est entré en collision avec le chasse-neige, d'après l'expert russe. Le Falcon a percuté le chasse-neige à 248 km/h alors qu'il avait déjà décollé. "Après la collision, (l'avion) a commencé à basculer du côté droit, ce qui l'a amené à heurter le sol", a-t-il expliqué. "Aucune défaillance dans le système et les moteurs de l'avion n'a été détectée avant la collision." Le patron de Total, Christophe de Margerie, est décédé lundi soir, ainsi que deux pilotes et une hôtesse de l'air, dans la collision de son avion avec un chasse-neige à l'aéroport moscovite de Vnoukovo.

"Cela me semble en effet un accident tristement banal, un concours de circonstances, un camion qui se trouve à un endroit où il ne devrait pas être alors que tout semble au départ normal", a regretté François Hochart, un des experts français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), qui repartent vendredi après un séjour de trois jours à Moscou pour seconder leurs homologues russes.

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Commentaires (30)

  • anternoz

    De la deneigeuse ? Pas une égratignure ? J'aimerai bien voir les images de l'engin percute a plus de 200 km : h! Le gars avait du saute avant l'impact... Un jet fait di bruit au décollage

  • Emmak

    Attendez y'a que moi qui pense que ce "malencontreux" accident est tout simplement le fait des services secrets russes ! Qu'on nous la fasse pas sérieusement... Cette histoire sent vraiment pas bon.

  • Skyrunnernumber1

    Les pilotes ont pensé que l'engin traversait la piste, ce qui ne représentait pas de danger, sauf que manifestement l'engin roulait sur la piste à leur rencontre, ce qui là fait une grande différence. Les mauvaises conditions météo expliquent cette difficulté d'appréciation. Il n'en reste pas moins vrai que la responsabilité du personnel en poste dans la tour de contrôle est indéniable.
    Pour répondre à Ouf41 si l'avion a heurté la déneigeuse avec le train, le choc peut fort bien avoir causé des dégâts que l'on pourrit qualifier de "minimes" à celle -ci, mais il a alors provoqué un déséquilibre brutal de l'aéronef et à très basse altitude, déséquilibre impossible à rattraper si d'autant que ce soit fort possible, l'équipage ait tenté une ultime et désespéré manœuvre d'évitement.