Le président de la commission des Finances de l'Assemblée visé à son tour par le fisc

Le président de la commission des Finances de l'Assemblée visé à son tour par le fisc

    Député-maire UMP du Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez figure, selon Mediapart, parmi les soixante parlementaires en délicatesse avec le fisc. Leur cas avait été révélé par le Canard enchaîné de mercredi dernier.

    Gilles Carrez, qui fut rapporteur général du budget sous Nicolas Sarkozy, est convoqué début novembre par l'administration fiscale en vue d'un probable redressement fiscal afin de régulariser sa situation concernant l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qu'il ne paye plus depuis 2011. Interrogé par «Le Parisien», l'élu du Val-de-Marne explique que «si j'ai un redressement, je pourrai faire état de ma bonne foi totale».

    «J'habite avec ma femme depuis 38 ans au Perreux-sur-Marne, dans un endroit qui abrite mon habitation et la pharmacie de mon épouse. Mais, et j'avoue que je l'ignorais complètement, le fait qu'il y ait un local commercial peut poser un problème sur l'abattement de 30% lié à la résidence principale» qui est pris en compte dans le calcul de la valeur du bien, nous précise-t-il.

    «Quand le seuil de l'ISF, en 2011, est passé de 860.000 â?¬ à 1,3Mâ?¬, je ne l'ai plus déclaré car je n'étais plus assujetti, avec l'abattement des 30%. J'ai toujours vécu sur cette certitude, je ne me suis jamais posé la question, l'abattement sur la résidence principale me paraissait aller totalement de soi», poursuit le député, pourtant chevronné sur les questions fiscales. Et d'assurer : «C'est un sujet complexe, j'ai l'humilité de considérer que la loi fiscale est beaucoup trop complexe».

    «Comme n'importe quel contribuable, j'accepterai et j'exécuterai la décision que prendra l'administration fiscale, avec laquelle je suis entré dans un dialogue constructif», précise-t-il ce dimanche sur son compte Facebook. «Je souhaite que cette situation soit régularisée dans les plus brefs délais car l'exigence de probité à laquelle je m'astreins depuis tant d'années est incompatible avec toute forme de soupçon, aussi infondé soit-il».

    Jeudi dernier, le Monde avait également dévoilé les noms de deux autres députés visés par le Fisc. Lucien Degauchy (UMP) et le sénateur Philippe Marini (UMP), qui auraient minoré la valeur de leurs biens immobiliers.

    Gilles Carrez reconnaît une «divergence» avec l'administration fiscale