Ils sont « entre 2 200 et 2 300 » et provoquent de vives tensions dans la région de Calais. Depuis le début de la semaine, des centaines de migrants affrontent régulièrement la police en cherchant à monter à bord de camions en partance pour le Royaume-Uni. Des bagarres éclatent aussi entre différents groupes de clandestins.
- Forte augmentation des migrants
Beaucoup de personnes qui arrivent à Calais fuient les guerres au Moyen-Orient. Le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin, a confirmé, jeudi 23 octobre, l'explosion récente du nombre de clandestins dans la région.
« Le nombre de migrants à Calais continue d'augmenter assez fortement ces dernières semaines : on dénombre aujourd'hui entre 2 200 et 2 300 migrants sur le Calaisis, loin des 1 500 de la fin de l'été . »
Pour M. Robin, cette forte augmentation entraîne des tensions entre nationalités et des luttes pour le contrôle du territoire.
- Une centaine de policiers et gendarmes en renforts
Le préfet a également détaillé le renforcement des effectifs de sécurité annoncé par le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve. Un escadron de gendarmes mobiles, soit 70 hommes, a été affecté au renforcement de la sécurité de la zone portuaire, et de la route qui y mène. Il vient en renfort de deux compagnies de CRS déployées depuis lundi.
Des barrières provisoires, puis des barrières définitives, sur 4 kilomètres, vont être installées « pour améliorer la tenue de la rocade et de l'enceinte portuaires ».
Une demi-compagnie de CRS, soit 35 policiers, est arrivée dès mercredi pour « sécuriser » le centre de la ville et patrouiller à pied et en voiture. « Aujourd'hui, il y a objectivement une augmentation de la délinquance liée aux migrants », a affirmé le préfet, précisant qu'il s'agissait surtout de petits larcins et d'incivilités.
- Un centre d'accueil ouvert prochainement
Les pouvoirs publics se débattent depuis une quinzaine d'années avec le problème des migrants « de transit » autour de Calais. Un centre d'hébergement ouvert en 1999 dans la commune voisine de Sangatte avait été fermé trois ans plus tard après de nombreuses polémiques. Le ministère de l'intérieur avait changé de politique en proposant le mois dernier la création d'un accueil de jour dans un ancien centre de loisirs de Calais.
Le préfet a précisé que la structure serait confiée à un « opérateur » (l'association d'insertion La Vie active, selon la Voix du Nord), qui délivrerait nourriture et soins. Aucun hébergement n'est envisagé, sauf éventuellement pour les femmes et enfants. Le centre devrait ouvrir prochainement à titre expérimental pour six mois.
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