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L'armée pakistanaise contre-attaque après le carnage des talibans

L'offensive de l'armée pakistanaise à la frontière afghane répond au carnage dans une école de Peshawar, l'attaque la plus meurtrière de l'histoire du pays.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 décembre 2014 à 14h55, modifié le 19 décembre 2014 à 16h01

Temps de Lecture 2 min.

Les troupes militaires pakistanaises arrivent à Peshawar près de l'école attaquée par un commando taliban, le 16 décembre.

L'armée pakistanaise intensifiait, vendredi 19 décembre, ses opérations contre les talibans près de la frontière afghane, affirmant avoir tué plus d'une cinquantaine d'islamistes, en réaction au massacre qui a eu lieu mardi dans une école de Peshawar. Cette attaque des rebelles, la plus meurtrière de l'histoire du pays, a été fatale à 149 personnes.

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L'attaque de mardi à Peshawar, dans le nord-ouest du pays, avait été revendiquée par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), principal groupe rebelle islamiste du pays, qui a affirmé agir en représailles à l'offensive lancée en juin par l'armée au Waziristan du Nord, le plus important bastion tribal des rebelles le long de la frontière afghane.

« L'ÉLIMINATION TOTALE » DES TALIBANS

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Ce carnage a renouvelé la détermination des soldats en faveur de « l'élimination totale » des talibans, avait assuré l'armée à la suite de la tragédie nationale. Dans la zone tribale de Khyber, les militaires affirment avoir tué vendredi 32 rebelles islamistes dans une embuscade, puis 18 autres dans une seconde opération, un bilan qui était aussi impossible à confirmer de sources indépendantes vendredi.

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Les forces pakistanaises ont également intensifié leurs opérations contre des cellules terroristes présumées dans plusieurs grandes villes du pays, notamment à Karachi, instable mégalopole de 20 millions d'habitants.

Vendredi, un porte-parole de la force paramilitaire des Rangers à Karachi a annoncé que ses hommes y avaient tué un commandant local taliban et trois de ses associés, portant ainsi à 54 le nombre officiel de morts dans cette contre-attaque de l'armée. Comme pour les opérations militaires, ces bilans et l'identité des victimes ne pouvaient être confirmés par d'autres sources.

LEVÉE DU MORATOIRE SUR LA PEINE DE MORT

Dans le même temps, le chef de l'armée, le général Raheel Sharif, a signé l'ordre d'exécution de six rebelles islamistes après la levée du moratoire sur la peine de mort décidée dans la foulée de l'attaque contre l'école de Peshawar, qui a suscité une vague d'indignation à l'étranger et dans le pays.

Des responsables pakistanais cités dans les médias locaux évoquaient vendredi de premières exécutions au cours des prochains jours, notamment pour des coupables de sanglantes attaques contre des bases de l'armée ces dernières années. Depuis 2008, le Pakistan n'a exécuté aucun condamné à mort, hormis dans un cas lié à une décision de la cour martiale.

CRAINTES D'ÉVASIONS MASSIVES DANS LES PRISONS

L'annonce de la reprise des exécutions a été condamnée par les organisations de défense de droits de l'homme. « Lever le moratoire sur les exécutions semble être une réaction impulsive qui ne touche pas au cœur du problème : le manque de sécurité pour la population du nord-ouest du Pakistan », a ainsi déclaré Amnesty International, soulignant que la peine de mort n'avait aucun effet dissuasif.

La reprise des exécutions fait en outre craindre aux autorités des évasions massives dans les prisons du Nord-ouest, où sont écrouées de nombreuses personnes soupçonnées ou condamnées pour des liens avec des groupes islamistes armés et autour desquelles ont été déployés des renforts.

En juillet 2013, plus de 240 prisonniers, dont de nombreux combattants islamistes, s'étaient évadés de la prison de Dera Ismaïl Khan, à la suite d'un assaut des talibans. En avril 2012, une autre attaque, contre la prison de Bannu, elle aussi située dans le nord-ouest du pays, près de la frontière afghane, avait permis l'évasion de quelque 400 insurgés.

Le Monde avec AFP

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