Sophia Loren, Zep, Frank Gehry... Les phrases choc de la semaine

Lundi 20 octobre

«Il était difficile de résister au magnétisme d'un homme tel que Cary Grant.»

Une missive récemment rendue publique par Sophia Loren révèle que sur le tournage d'Orgueil et Passion de Stanley Kramer les deux monstres sacrés ont noué une amitié amoureuse qui a passé l'épreuve du temps. La célèbre actrice italienne de 80 ans se rappelle de sa rencontre avec l'acteur, qui se comportait comme une diva. Impressionnée par son charisme, l'actrice italienne manque de «s'évanouir». Les premiers mots qu'il adresse à sa future partenaire sont teintés d'un humour volontairement grinçant: «Miss Lolloloren, je présume? Ou serait-ce Miss Lorenigida?...». Leur relation débute sous le signe d'une rivalité professionnelle affichée.

Mardi 21 octobre

«ZEP n'a pas à se justifier»

L'association SOS Éducation dénonce la célèbre exposition, déjà présente à Paris en 2007. Alors que la ministre de la Culture Fleur Pellerin a réagi, l'historien et spécialiste de bande dessinée Didier Pasamonik revient pour Le Figaro sur ce qu'il considère comme une dangereuse régression. Il estime que «Zep a raison de ne rien dire. On est de plus en plus dans la surenchère et la volonté de choquer. Une réaction alimenterait le débat dans le mauvais sens.» Il critique l'action de l'association, pensant que «cette forme de radicalisme emmène la société vers une régression dangereuse.» Il regrette que ce «genre de faux débat mobilise la rue et supplante les institutions républicaines. On a encore vu ça avec la statue de Paul McCarthy Place Vendôme ce week-end.»

Mercredi 22 octobre

«Une belle histoire d'humanité mais cela reste du cinéma... américain»

Une projection privée de Fury produit par Brad Pitt a été organisée pour l'état-major du général Hervé Charpentier. L'occasion pour Le Figaro de recueillir l'avis et le point de vue des hommes de guerre sur le long-métrage de David Ayer. Pour le gouverneur militaire de Paris, «Ce n'est pas un film d'Histoire, mais plutôt une histoire d'hommes». Malgré un «souci de réalisme», il reconnaît que «David Ayer filme néanmoins des scènes d'une grande profondeur, dans lesquelles l'on comprend que l'homme seul ne peut rien dans ce genre de situations extrêmes. C'est dans le groupe qu'il puise sa force, son secours et sa survie. C'est aussi dans une haute idée de sa mission et de sa présence qu'il peut trouver une échappatoire».

Jeudi 23 octobre

«J'ai filmé la banlieue et des filles qui se cherchent»

Sensation au dernier festival de Cannes, le troisième film de Céline Sciamma, Bande de filles, est sorti sur les écrans ce mercredi. Retour avec elle sur ce récit d'initiation féministe. Elle revient sur ses intentions et sa méthode de travail. Bien qu'elle n'ait pas «vraiment fait de travail de recherche», elle se reconnaît l'ambition de faire le portrait intemporel d'une jeune fille et d'écrire un récit d'initiation, d'éducation sentimentale.» Elle parle justement du casting, qualifié de très long mais époustouflant. Succès critique, Bande de Filles marque pour elle une volonté «d'aller plus loin dans le spectaculaire».

Vendredi 24 octobre

«98% des bâtiments construits [sont] de la pure merde.»

L'architecte américain Frank Gehry, 85 ans, a répondu à un reporter qui évoquait les critiques faites à son encontre de la plus sincère des manières en lançant un doigt d'honneur. Il a également déclaré que «98% des bâtiments construits [étaient] de la pure merde.» Le créateur du bâtiment de verre de la Fondation Vuitton à Paris recevait vendredi un prix à Oviedo (Espagne) des mains du roi d'Espagne Felipe VI. Toujours lors de cette conférence de presse houleuse, il s'en est ensuite pris au style d'aujourd'hui: «Il n'y a pas de sens du design, aucun respect de l'humanité, du jugement, de rien. Ce sont juste des bâtiments stupides», a-t-il ajouté.