Un double attentat a frappé, mercredi 1er octobre, un quartier à majorité alaouite de Homs, ville du centre de la Syrie, faisant au moins dix-sept morts, dont dix enfants, selon des officiels syriens. 56 personnes ont également été blessées.
La première attaque, à la voiture piégée, a eu lieu devant une école d'un quartier alaouite, la communauté dont est issu le président Bachar Al-Assad. Quelques minutes plus tard, un conducteur kamikaze s'est fait exploser dans le même secteur.
Lorsque la première déflagration a retenti, des enfants sortaient de classe de l'école élémentaire Ekremah Al-Makhzoumi, précise un officiel du gouvernorat de Homs, qui indique qu'au moins dix écoliers comptent parmi les victimes. Une chaîne de télévision gouvernementale a diffusé des images à l'issue du drame, sur lesquelles on peut apercevoir des parents paniqués, à la recherche d'enfants dans les décombres.
L'OSDH, Observatoire syrien des droits de l'homme, ONG sise à Londres, évoque pour sa part la mort de 18 personnes et fait état de 40 blessés dans ces attaques. L'organisme, qui dispose d'un réseau d'informateurs en Syrie, rapporte que « des corps complètement déchiquetés » sont visibles sur place.
Et d'avancer : « Le bilan risque de s'alourdir tellement il y a de blessés graves. » Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis des mois contre une zone contrôlée par le régime de Bachar Al-Assad.
TIR DE MORTIER DE L'ARMÉE SYRIENNE
L'arme loyaliste a repris en mai le contrôle de la quasi-totalité de Homs après le retrait des rebelles de la vieille ville de Homs. A la mi-juin, deux attentats avaient déjà frappé ce quartier alaouite.
L'OSDH affirme par ailleurs qu'un obus de mortier tiré mercedi 1er octobre par l'armée s'est abattu sur le quartier de Waer, le seul à être resté aux mains des insurgés, sans faire de victime.
Dans le conflit qui ravage la Syrie depuis plus de trois ans et qui avait commencé par des manifestations pacifiques réprimées dans le sang, la rébellion est à majorité sunnite, comme la population syrienne. Le pouvoir est lui dirigé par le clan alaouit, branche du chiisme, de la famille Assad.
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