Les quelque 150 combattants kurdes irakiens en provenance de la ville turque de Suruc sont entrés vendredi 31 octobre dans la ville syrienne de Kobané, assiégée par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI), a constaté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Leur convoi composé de plusieurs autocars et véhicules militaires avait quitté dans la soirée l'entrepôt de Suruc où ils se trouvaient depuis quarante-huit heures et pris la direction du poste frontière de Mursitpinar, escorté par les forces armées turques et acclamé par des centaines de Kurdes massés le long de la route.
L'entrée des combattants kurdes dans la ville a été précédée par de nouvelles frappes des forces de la coalition contre des positions djihadistes à Kobané, a affirmé le directeur de l'OSDH, Rami Abdelrahmane.
Sous la pression des Etats-Unis, Ankara avait autorisé la semaine dernière le passage par son territoire de combattants venus de la province autonome kurde d'Irak, avec laquelle il entretient de bonnes relations.
Le pays refuse de venir militairement en aide aux forces kurdes syriennes qui défendent depuis plus d'un mois cette ville frontalière face à l'EI. Ankara craint qu'une telle opération ne profite au régime du président syrien, Bachar Al-Assad, mais également aux Kurdes syriens et turcs.
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