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Le procès sur la mort de Lee Zeitouni renvoyé après l'agression d'un avocat

Les deux Franco-Israéliens impliqués dans la mort de la jeune femme fauchée par une voiture en 2011 en Israël comparaissaient jeudi, à Paris, avant l'interruption du procès.

Le Monde avec AFP

Publié le 27 novembre 2014 à 01h06, modifié le 27 novembre 2014 à 20h01

Temps de Lecture 2 min.

Lee Zeitouni, en septembre 2011.

Il y a trois ans, la mort de Lee Zeitouni, renversée par un 4 × 4 à Tel-Aviv, avait choqué Israël. Elle avait aussi mis Paris dans l'embarras, à la faveur d'un imbroglio diplomatico-judiciaire.

Deux Franco-Israéliens devaient répondre jeudi 27 novembre de cet accident tragique devant le tribunal correctionnel de la capitale, mais le procès a été renvoyé à mercredi après l'agression au Palais de justice de Paris d'un avocat de la défense.

M. Régis Méliodon, qui défend Claude Khayat, le passager du véhicule, a été agressé dans les toilettes lors d'une suspension d'audience par un inconnu qui lui a assené un coup de poing au visage avant de prendre la fuite. Le procès reprendra mercredi « en continuation », c'est-à-dire au moment où il a été interrompu, avant le début des plaidoiries et réquisitions.

Eric Robic, qui avait reconnu lors de sa mise en examen être le conducteur du véhicule, comparaît pour homicide involontaire aggravé par une vitesse décrite comme « très excessive et même démesurée », le non-respect d'un feu rouge et par sa fuite. Il est aussi poursuivi pour non-assistance à personne en péril. Son passager, qui s'était accusé au tout début de l'affaire d'être au volant, est jugé uniquement pour ce dernier chef d'accusation.

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PAS D'EXTRADITION

L'accident est survenu le 16 septembre 2011, au petit matin. Les deux hommes sortaient alors d'une boîte de nuit. Ils circulaient à bord d'une puissante voiture, à une vitesse de 100 km/h dans une zone limitée à 50km/h, selon les témoins.

Quelques heures après l'accident, ils quittaient l'Etat hébreu pour la France. Lee Zeitouni, professeur de gym et de yoga, avait 25 ans. Au moment du drame, elle se rendait à son travail, traversant la rue sur un passage piéton.

De nombreuses voix en Israël avaient réclamé l'extradition des suspects, par ailleurs visés par un mandat d'arrêt international. Une requête qui s'était alors heurtée aux conventions internationales : depuis 2004, la France n'expulse pas ses propres ressortissants dans un pays n'appartenant pas à l'Union européenne.

Carla Bruni, l'épouse du président de l'époque, Nicolas Sarkozy, avait écrit à la famille de la jeune femme pour lui assurer que Paris faisait le maximum pour que justice soit faite. Le chef de l'Etat lui-même avait évoqué l'affaire lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), en février 2012 : « Ceux qui ont fait ça doivent rendre des comptes. »

Lire aussi en édition abonnés : Article réservé à nos abonnés L'affaire Zeitouni empoisonne les relations entre la France et Israël

DES EXCUSES À LA FAMILLE

Finalement, les parents de la victime ont déposé plainte en France et le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire en juillet 2012. Dans certaines circonstances, la justice peut juger des Français pour des crimes commis hors du territoire. « Les faits parlent d'eux-mêmes, on a rarement vu dossier aussi éloquent », a estimé l'avocat des Zeitouni, Gilles-William Goldnadel.

Les deux hommes, dont l'enquête a estimé que le train de vie dispendieux en France comme en Israël, sans rapport avec leurs revenus déclarés, suggérait qu'ils « évoluaient dans un environnement délictuel », comparaîtront détenus. Libres sous contrôle judiciaire dans cette affaire, ils ont en effet depuis été interpellés pour d'autres faits : une présumée escroquerie à la vente de voitures.

Régis Meliodon, l'avocat de Claude Khayat, a indiqué que son client « attend[ait le procès] avec impatience, pour donner des explications et faire ses excuses à la famille ». Eric Robic encourt jusqu'à dix ans de prison et 150 000 euros d'amende, son co-accusé jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.

Le Monde avec AFP

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