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Mort de Rémi Fraisse : la thèse de la grenade offensive confirmée par les analyses

Selon les informations de l'AFP, les analyses du sac à dos que portait le manifestant confirment la thèse d'une mort causée par une grenade offensive des gendarmes.

Le Monde avec AFP

Publié le 31 octobre 2014 à 20h59, modifié le 01 novembre 2014 à 11h56

Temps de Lecture 2 min.

Le campement des opposants au barrage de Sivens (Tarn), le 28 octobre, 3 jours aprés la mort du jeune opposant Rémi Fraisse au barrage de Sivens.

Les analyses du sac à dos que portait le manifestant Rémi Fraisse au moment de sa mort dimanche 26 octobre au barrage de Sivens (Tarn) confirment la thèse d'un décès causé par une grenade offensive des gendarmes, selon des informations de l'Agence France-Presse.

« Les examens réalisés sur le sac à dos de Rémi Fraisse ne mettent en évidence aucune substance, sinon le TNT présent dans la grenade utilisée par la gendarmerie », a indiqué une source proche du dossier à l'agence de presse. « C'est donc bien l'explosion de la grenade qui a causé la mort de Rémi Fraisse », conclut cette source.

Lire aussi sur l'utilisation de ce type d'arme, l'entretien : « Un contact direct avec une grenade offensive peut entraîner des blessures mortelles »

Une autre source a confirmé à l'AFP que ces analyses n'avaient pas fait apparaître d'éléments chimiques entrant dans la composition des engins pyrotechniques artisanaux fabriqués par une partie des opposants au barrage sur le site et utilisés contre les forces de l'ordre. En clair, cela signifie que Rémi Fraisse ne portait pas au moment de sa mort de cocktail Molotov artisanal, comme cela avait été soupçonné au début de l'enquête. La plupart des experts estimaient en effet qu'une grenade offensive seule ne pouvait provoquer la mort, mais qu'elle pouvait avoir été associée avec un autre agent explosif.

ANALYSE SUR LES RESTES DU SAC À DOS

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Interviewé sur cette possibilité, un gendarme expliquait ainsi cette semaine au site de l'Obs :

« Si ce manifestant avait dans son sac à dos un fumigène, un réchaud à gaz, un explosif maison, genre bombe agricole ou même peut-être un aérosol, alors là, il est possible que la combinaison avec une grenade entraîne une blessure mortelle. Mais il faudrait dans ce cas que la grenade tombe dans son sac. Ce serait vraiment un scénario improbable. »

Anna, l'amie de Rémi Fraisse, présente sur place, a assuré au site Reporterre que le jour de sa mort, « il avait juste une bouteille de vin et des gâteaux apéritifs dans son sac à dos ».

Les techniciens de la police scientifique ne possèdent cependant pas l'intégralité du sac à dos que portait Rémi Fraisse au moment où il est mort dans la nuit de samedi à dimanche. Les analyses ont ainsi été menées sur les restes du bagage — le dos du sac et les bretelles.

Le préfet de Loire-Atlantique a appelé vendredi « au respect de la paix publique » avant un rassemblement prévu samedi à Nantes en lien avec la mort de Rémi Fraisse, après des débordements lors d'une précédente manifestation lundi. Plusieurs centaines de personnes sont attendues à 14 heures devant la préfecture, pour un rassemblement « contre les violences policières », à l'appel de mouvances radicales anti-capitalistes, dont des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.

L'ONG France Nature Environnement (FNE) a appelé à un sit-in samedi à Paris, réitérant son souhait de voir abandonné le projet.

Quelque 150 à 200 manifestants ont défilé vendredi soir à Marseille, scandant des slogans hostiles à la police. Une marche silencieuse a été annoncée pour dimanche après-midi à l'endroit où est mort Rémi Fraisse. 

Le Monde avec AFP

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