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Immigration : le Royaume-Uni veut une modification des traités européens

Le premier ministre britannique, sous la pression des europhobes, défend une réforme limitant les prestations sociales pour les travailleurs issus de l'Union européenne.

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

Publié le 28 novembre 2014 à 12h46, modifié le 28 novembre 2014 à 17h37

Temps de Lecture 2 min.

Le premier ministre britannique, David Cameron, subit chaque jour un peu plus la pression des europhobes. Pour faire passer une réforme limitant les prestations sociales pour les travailleurs issus de l'Union européenne, le locataire du 10 Downing Street a expliqué vendredi 28 novembre que Bruxelles devra changer les traités européens

Son plan (en anglais), dont la mise en œuvre reste incertaine, prévoit un délai de quatre ans avant que les immigrés européens puissent accéder à certains avantages, comme le crédit d'impôt ou le logement social. Une mesure qui vise d'abord les travailleurs peu qualifiés, venus des 28 pays de l'Union européenne (UE), en particulier de l'est de l'Europe.

REVENIR AUX POLITIQUES DE THATCHER

Parmi les autres mesures envisagées par le gouvernement conservateur britannique, l'obligation pour un immigré d'avoir une offre d'emploi pour venir au Royaume-Uni, et son renvoi du pays au bout de six mois s'il n'a pas réussi à se faire embaucher. Enonçant son plan, M. Cameron a ainsi ouvertement déclaré vouloir revenir aux politiques mises en place par Margaret Thatcher dans les années 1980.

Lire aussi : L'immigration européenne a rapporté 26 milliards d'euros au Royaume-Uni en 10 ans

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Ce discours, censé « déclencher une alarme au niveau européen » selon le premier ministre, a eu un effet littéral : une alarme anti-incendies a interrompu les propos de David Cameron quelques minutes. De son côté, l'Union européenne a répondu par la voix d'un porte-parole que « les idées britanniques » seraient discutées « avec calme et prudence », et « sans claquer la porte ». Le dialogue « commence aujourd'hui » pour « aborder ces opinions sans excessive dramatisation », a souligné Margaritis Schinas.

PRESSE PAR L'UKIP

A six mois des élections législatives, M. Cameron est pressé par son parti d'adopter une ligne dure sur la question de l'immigration – que les sondages placent désormais au premier rang des préoccupations des électeurs – afin de réduire la popularité des europhobes du United Kingdom Independence Party (UKIP – « Parti de l'indépendance du Royaume-Uni », en français).

S'il obtient un nouveau mandat en 2015, David Cameron a d'ores et déjà promis de renégocier les termes de l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'Union européenne puis d'organiser un référendum sur le sujet en 2017. Ses partenaires européens, à commencer par la chancelière allemande Angela Merkel et le président François Hollande, l'ont rappelé à l'ordre à plusieurs reprises, notamment concernant le caractère intangible de la libre-circulation des personnes dans l'UE.

Lire le reportage (éditions abonnés) : Article réservé à nos abonnés Le UKIP à l’assaut de Westminster

 DES PROPOS DÉNONCÉS PAR L'OPPOSITION

Outre-Manche, le discours du premier ministre a fait réagir toute la classe politique. Directement visé par ces propos offensifs, Nigel Farage, a accusé David Cameron de « tenter de duper les Britanniques », car selon le leader de l'UKIP, « il est impossible de contrôler l'immigration en restant membre de l'Union européenne ».

Au Labour, le chef de file de l'opposition, Ed Miliband, a estimé que « Cameron n'a aucune crédibilité sur l'immigration », rappelant les anciennes promesses « brisées » du premier ministre. Et le parti Vert anglais a dénoncé un discours fondé sur un « problème inexistant ».

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

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