La guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaire de Colombie (FARC) a admis pour la première fois jeudi 30 octobre que ses actions ont affecté la population civile du pays, se déclarant prête à assumer sa « responsabilité », dans le cadre du processus de paix mené à La Havane depuis novembre 2012.
« Nous reconnaissons explicitement que notre action a affecté les civils à différents moments et circonstances, tout au long du conflit » armé vieux d'un demi-siècle, a annoncé la guérilla dans un communiqué lu à la presse par son dirigeant « Pablo Atrato ».
NOUVEAU PAS EN AVANT
Cette déclaration marque un nouveau pas en avant après la reconnaissance, le 20 août 2013, de sa part de responsabilité pour les milliers de victimes du conflit.
Les FARC, plus importante guérilla du pays avec quelque 8 000 membres, discutent actuellement avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos (centre-droit) sur le thème sensible des réparations aux victimes de ce conflit ayant fait 5 millions de déplacés et plus de 200 000 morts.
Pablo Atrato a déclaré jeudi :
« Comme force politico-militaire belligérante dans le conflit social et armé en Colombie depuis plus de cinquante ans, il est évident que nous sommes intervenus de manière active et nous avons eu un impact sur notre adversaire et, d'une certaine manière, nous avons affecté la population qui a vécu au milieu de la guerre. »
« La population n'a été ni la cible principale ni une cible secondaire des actions défensives ou offensives de nos structures armées. C'est-à-dire qu'il n'y a jamais eu, au sein des FARC, de politique (...) visant à faire de manière systématique et délibérée des victimes dans la population », a-t-il ajouté.
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