Crash de l'A320 : Andreas Lubitz avait perdu 30% de ses capacités visuelles

Des nouvelles révélations peuvent laisser penser à un acte prémédité. Andreas Lubitz, 27 ans, le copilote à l'origine du crash de l'A320 a dit que «tout le monde connaîtrait (son) nom» et qu'il ferait un  jour «quelque chose qui allait changer

Crash de l'A320 : Andreas Lubitz avait perdu 30% de ses capacités visuelles

    Andreas Lubitz, 27 ans, le copilote à l'origine du crash de l'A320 de Germanwings, mardi dans les Alpes, qui a fait 150 victimes, a-t-il prémédité son acte fou et planifié de longue date le crash de l'avion? Cette question se pose désormais après le témoignage de Maria W., son ex-petite amie au quotidien allemand Bild.

    Dans cette interview, Maria, une hôtesse de l'air de 26 ans, déclare que lorsqu'elle a entendu parler du crash, une phrase d'Andreas Lubitz lui est «revenue en mémoire: -Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra-».

    Vendredi, l'enquête avait révélé que le copilote avait caché qu'il faisait l'objet d'un arrêt maladie le jour de l'accident. Le procureur de Düsseldorf (ouest de l'Allemagne), Christoph Kumpa, avait annoncé que des attestations d'arrêt maladie avaient été retrouvées déchirées chez Andreas Lubitz. Mais pour l'heure aucune lettre d'adieu qui dévoilerait un acte prémédité à l'origine de la catastrophe qui a fait 150 morts.

    Les enquêteurs se sont donc focalisés sur l'état de santé du copilote qui souffrait d'après son dossier médical d'une dépression, de troubles psychiatriques et d'une perte de ses capacités visuelles rédhibitoire pour le métier de pilote de ligne.

    Question du jour :

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    21h15. La confiance des Français en l'avion pas affectée. D'après un sondage de l'institut Ifop pour le journal Dimanche Ouest France, la confiance des Français en l'avion n'a pas été altérée par le crash de l'A320. Le train redevient néanmoins le moyen de transport considéré comme le plus sûr, puisqu'il est cité comme tel par 46% des personnes interrogées. Mais l'avion arrive en deuxième position (41%) et poursuit sa progression, augmentant de 3 points par rapport à un même sondage paru en 2014.

    20h15. Lubitz souffrait d'une forte déficience visuelle. Selon le dossier judiciaire allemand, consulté par Le Figaro, le copilote vivait une dégradation de sa vue qui s'aggravait. Andreas Lubitz aurait déjà perdu 30% de ses capacités visuelles, un handicap majeur pour un pilote de ligne.

    19h55. Les recherches de la seconde boîte noire suspendues. Elles avaient repris samedi matin vers 9h20 à Seyne-les-Alpes, à une dizaine de kilomètres de la zone du crash, et ont été suspendues vers 18h30, a indiqué un porte-parole de la gendarmerie, selon lequel la deuxième boite noire est restée introuvable.

    18h55. Un syndicat de pilotes français juge prématuré d'imposer deux personnes en permanence dans le cockpit. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) «considère que cette recommandation a été décidée dans la précipitation, sans attendre un diagnostic suffisamment complet de l'accident et sans mesure d'impact», explique-t-il dans un communiqué.

    17h55. Des encarts de condoléances de Germanwings et sa maison-mère Lufthansa ont été publiés samedi dans plusieurs journaux européens.

    VIDEO. Recueillement au Vernet en hommage aux victimes

    16h05. Des médicaments pour troubles psychiques trouvés chez le copilote. Lors de leur perquisition menée à l'appartement du jeune homme à Düsseldorf (ouest), les enquêteurs auraient mis la main sur «un grand nombre de médicaments pour le traitement de maladies psychiques», rapporte l'édition dominicale du quotidien allemand Die Welt. Le jeune homme aurait également été pris en charge par «plusieurs neurologues et psychiatres», poursuit le journal, citant un «enquêteur de haut rang». Il aurait souffert d'un stress important et était gravement dépressif, selon des documents personnels exploités par les enquêteurs.

    15h45. Le jeune copilote souffrait de problèmes de vue selon The New York Times. Le quotidien américain révèle que les enquêteurs ont découvert qu'Andreas Lubitz avait consulté pour des problèmes ophtalmologiques qui auraient pu remettre en question sa carrière de pilote. Mais l'enquête n'exclut pas que cette condition médicale était psychosomatique et donc liée à des problèmes psychologiques. Ce matin, son ex-petit-amie évoquait aussi sa crainte de voir sa carrière de commandant de bord remise en question par un examen médical.

    14h45. Le père du copilote «effondré». Selon le maire de Prads-Haute-Bléone (Alpes-de-Haute-Provence), le père d'Andreas Lubitz est dans la détresse la plus totale. Selon Bernard Bartolini, qui a rencontré la famille du copilote, «le père était effondré, complètement abattu. Il porte sur son dos toute la responsabilité du drame. C'est un homme dont la vie est brisée».

    VIDEO. Crash A320 : le père d'Andreas Lubitz «effondré»

    14h07. Toujours «pas d'éléments particulier» dans la vie du copilote pour expliquer son acte. Le général de gendarmerie Jean-Pierre Michel, sous directeur de la police judiciaire, affirme qu'à ce stade de l'enquête, il n'y a toujours «pas d'élément particulier» dans la vie du copilote, comme une rupture amoureuse ou un problème professionnel, qui pourrait expliquer un geste volontaire pour détruire l'avion.

    Le général de gendarmerie Jean-Pierre Michel, sous directeur de la police judiciaire. (Photo AFP/ SASCHA SCHUERMANN.)

    VIDEO. Crash A320: la personnalité du copilote, une «piste sérieuse»

    13h55. Quatre gendarmes veillent en permanence dans la montagne. Au plus près de la zone d'impact de l'appareil de Germanwings, leur rôle est d'empêcher toute intrusion. «On dormait à côté d'un cimetière de 150 personnes», raconte ce matin l'adjudant chef, Philippe Thomy, du peloton de gendarmerie de haute montagne. Vendredi soir, avec Frédéric Frouin, un gendarme de l'escadron de Digne-les-Bains, et deux autres collègues, il a été déposé par hélicoptère au plus près des lieux du drame.

    13h45. Aucune hypothèse écartée. Si Jean-Pierre Michel concède qu'une piste -celle de l'acte volontaire- est évidemment privilégiée, aucune n'est écartée totalement. Y compris celle du problème mécanique tant que «l'enquête n'est pas terminée». «Il nous manque encore des éléments techniques assez forts, notamment dans la deuxième boîte noire».

    VIDEO. Crash de l'A320 : «Nous n'avons pas le droit aujourd'hui d'écarter toutes les hypothèses»

    13h40. Des interrogatoires en cours ? Le chef des enquêteurs français ne souhaite pas commenter d'éventuelles auditions en France, notamment celles des parents du copilote que certains médias ont évoquées. Il ne souhaite pas non plus évoquer les potentiels éléments psychiatriques concernant Andreas Lubitz dont pourraient disposer les enquêteurs.

    13h30. «L'enquête progresse», assure le chef des enquêteurs français. Saluant le travail des enquêteurs allemands, il évoque également «les 500 gendarmes qui travaillent à plein temps sur le crash».

    13h20. Le chef des enquêteurs français s'exprime. «On va travailler en totale transparence avec les enquêteurs allemands, assure le général de gendarmerie Jean-Pierre Michel, sous directeur de la police judiciaire, lors d'une conférence de presse. Objectif : «apporter une réponse aux familles des victimes». L'enquête durera «le temps qu'il faudra.

    12h11. Débat sur le secret médical en Allemagne. Les journaux allemands s'interrogent sur le secret médical. Bild note que le médecin qui a signé l'arrêt maladie d'Andreas Lubitz n'avait averti personne, notamment pas l'employeur d'Andreas Lubitz, Germanwings, en raison du secret médical, passible de sanction s'il est rompu. «Le cas Andreas Lubitz a déjà déclenché un débat sur la nécessité que le secret médical doit être limité pour des professions comme celle de pilote», relèvele quotidien Süddeutsche Zeitung, tandis que pour Die Welt et le Berliner Zeitung, Andreas Lubitz «n'aurait jamais dû voler».

    11h58. Un pilote de Germanwings laissait parfois Andreas Lubitz seul dans le cockpit. Interrogé par Bild, un pilote de Germanwings, Frank Woiton, explique avoir volé avec Andreas Lubitz : «il parlait de sa formation, disait combien il était heureux. Il disait qu'il allait bientôt voler en long courrier et devenir capitaine». «Il maîtrisait très bien l'appareil (...), c'est pourquoi je le laissais (parfois) seul dans le cockpit pour aller aux toilettes».

    11h14. Opérations de recherches retardées en raison de la météo. Les opérations de recherches reprennent un plus tard que les jours précédents notamment en raison de la météo, un ciel bleu parfaitement dégagé, explique Xavier Vialenc, le porte-parole de la gendarmerie. «Avec ce soleil, la lumière rasante est aveuglante pour les pilotes. On attend qu'il se lève un peu», ajoute le lieutenant-colonel Vialenc.

    11h07. Une soixantaine de personnes se relayent sur la zone de recherches. Ces personnes vont travailler grâce aux rotations de deux hélicoptères. «On préfère travailler avec deux hélicos, maintenant qu'on est rodé : c'est plus simple et plus sécurisé», déclare Xavier Vialenc, le porte-parole de la gendarmerie.

    10h57. L'important dispositif de recherche réactivé. A une quarantaine de kilomètres de Digne-les-Bains, l'important dispositif de recherche déployé pour retrouver la deuxième boîte noire de l'appreil et les corps des victimes, est réactivé depuis 9 h 20 avec son ballet d'hélicoptères.

    10h50. L'homélie prononcée devant plus de 500 fidèles.

    VIDEO. Crash A320: une messe à Digne en hommage aux victimes

    10h44. Des fidèles touchés par le drame. «Je suis venue pour prier pour les familles et les victimes. J'ai été beaucoup touché par ce drame. C'est important d'avoir aujourd'hui ce geste religieux», dit Marie-Pierre, un dame âgée, qui assiste à la cérémonie religieuse en hommage aux victimes à Digne-les-Bains. «Il faut soutenir par la prière les proches des victimes et ceux qui sont partis afin de les confier à la miséricorde de Dieu», confie pour sa part Jacqueline, 81 ans qui avoir été «retournée» par ce drame.

    10h38. «Important d'être là» déclare un habitant de Digne-les-Bains. Sur BFM TV, un habitant de Digne-les-Bains participe avec sa famille à l'hommage aux victimes du crash de l'A320 en la cathédrale Notre-Dame-du-bourg. Il déclare : «c'est important d'être là pour avoir une penssée pour ces gens qui ont perdu quelqu'un de cher».

    10h34. 150 petites bougies attendent d'être allumées.

    10h30. Début de la cérémonie religieuse en hommage aux victimes. L'évêque de Digne-les-Bains, Mgr Jean-Philippe Nault, le plus jeune évêque de France, âgé de 49 ans, célèbre une messe en hommage aux victimes en la cathédrale Notre-Dame-du-bourg à Digne-les-Bains.

    10h16. Angela Merkel participera à la cérémonie nationale de deuil. Une cérémonie nationale de deuil à la mémoire des 150 victimes du crash de l'Airbus A320 de Germanwings est prévue le 17 avril en la cathédrale de Cologne (ouest de l'Allemagne). La chancelière allemande Angela Merkel ainsi que le président Joachim Gauck y participeront, indique une porte-parole du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie. «Familles et amis des victimes» sont invités, de même que des représentants des autres pays frappés par la catastrophe.

    10h04. Bernard Debré veut «faire sauter le secret médical vis à vis de ces métiers». Invité sur RTL, l'ancien ministre, député UMP et médecin, explique qu'«il faut lever le secret médical vis à vis de ces métiers. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'on soit attaché à ce secret médical sachant qu'un homme qui est psychopathe est traité par des médicaments qui peuvent totalement le désinhiber. Comment un médecin peut garder cela pour lui?».

    9h35. Andreas Lubitz connaissait bien les lieux du drame. Selon Europe 1, Andreas Lubitz connaissait parfaitement les lieux du drame car il venait en vacances avec ses parents depuis l'âge de 9 ans au camping de l'aérodrome de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence). Dans nos colonnes, vendredi nous indiquions que le copilote de l'A320 était «obsédé» par les Alpes et avait effectué des stages de pilotage à Sisteron.

    8h45. La difficile détection des problèmes psychologiques des pilotes. Interrogé sur BFM TV, Michel Cherel, ex-directeur médical des Aéroports de Paris, explique qu'il «est encore très difficile de bien détecter les problèmes psychologiques des pilotes».

    8h28. L'ex-petite amie d'Andreas Lubitz entendue dès jeudi par les enquêteurs. Maria W., avant de livrer ses révélations au quotidien Bild, avait été entendue par les enquêteurs allemands dès jeudi. Selon les médias allemands, alle aurait apporté des indications sur l'état dépressif du copilote de l'A320.

    8h20. Vers un renforcement du suivi psychologique des pilotes. Xavier Tytelman, spécialiste de la sécurité aérienne, responsable du stage du Centre de traitement de la peur de l'avion indique sur Europe 1 que  «la confiance que les personnes accordaient aux pilotes est brisée» depuis les révélations du crash de l'A320. Selon ce spécialiste, il y a urgence à «renforcer le suivi psychologique des pilotes». Il explique également que selon les études «20 % de la population a peur de prendre l'avion».

    8h05. Une cérémonie religieuse à Digne-les-Bains. En France, l'accueil des proches des victimes se poursuit avec «un très gros dispositif d'accompagnement», 1.300 hébergements et jusqu'à 40 interprètes «dans huit langues», selon les autorités locales. Une cérémonie religieuse aura lieu à 10 h 30 à Digne-les-Bains (sud), d'après la gendarmerie.

    7h45. Un copilote qui avait de sérieux «problèmes» et en proie à des cauchemars. Maria W. explique au quotidien Bild s'être séparée d'Andreas Lubitz «parce qu'il devenait de plus en plus clair qu'il avait un problème. Pendant les discussions, il craquait et me criait dessus (...) La nuit, il se réveillait et criait -Nous tombons-», en proie à des cauchemars.

    7h40. Les problèmes de santé d'Andreas Lubitz à l'origine du crash selon son ex-petite amie. S'il «a fait ça», «c'est parce qu'il a compris qu'à cause de ses problèmes de santé, son grand rêve d'un emploi à la Lufthansa, comme capitaine et comme pilote de long courrier était pratiquement impossible», affirme son ex-petite amie au quotidien Bild. Germanwings, la compagnie allemande à laquelle appartenait l'Airbus, est une filiale low cost de Lufthansa.

    7h20. Le copilote voulait que «tout le monde» connaisse son nom. Dans une interview au quotidien Bild, Maria W., une hôtesse de l'air de 26 ans, déclare que lorsqu'elle a entendu parler du crash, une phrase d'Andreas Lubitz lui est «revenue en mémoire: -Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra-».

    4h40. Hommage aux victimes le 17 avril. Une cérémonie à la mémoire de toutes les victimes aura lieu le 17 avril à midi à la cathédrale de Cologne, selon le «Rheinland Post». C'est dans cette ville rhénane que se trouve le siège social de la Lufthansa. Cologne est à 45 km au sud de Düsseldorf.

    1h05. Selon l'ex-petit amie du copilote, il aurait pu préméditer son geste. Maria, hôtesse de l'air et ex-petite amie d'Andreas Lubitz confie dans le quotiidien Bild, que le copilote qui a partagé sa vie pendant longtemps «avait des idées noires» et «voulait que son nom reste gravé dans l'histoire». Un témoignage qui peut laisser penser que l'acte fou du copilote pourrait avoir été prémédité.

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