Des équipes de secours embarquent à bord d'un hélicoptère militaire le 1er octobre 2014 près du village d'Otaki

Des équipes de secours embarquent à bord d'un hélicoptère militaire le 1er octobre 2014 près du village d'Otaki

afp.com/Jiji Press

Les opérations de secours avaient repris mercredi matin, quatre jours après l'éruption soudaine qui avait piégé des centaines de marcheurs sur ce volcan qui culmine à 3.067 mètres entre les préfectures centrales de Nagano et Gifu.

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Les sauveteurs avaient dû renoncer à se rendre sur place mardi par crainte d'une nouvelle éruption du fait d'un redoublement des rejets de gaz et des trépidations.

En revanche, mercredi matin les forces d'autodéfense ont pu poser leurs hélicoptères dès l'aube sur la montagne dont la surface recouverte d'une épaisse couche de cendres grises a des apparences lunaires.

Une bonne partie des 36 victimes sans vie initialement recensées ont été transportées au bas de la montagne, mais successivement ont été repérés 7 puis 5 nouveaux corps en état d'arrêt cardiaque.

Cette expression est employée au Japon pour signifier l'absence de signe vitaux, jusqu'à ce que soit délivré un certificat médical de décès.

Beaucoup des personnes retrouvées ont été mortellement blessées par une pluie de rochers, selon les premiers constats. Le volcan n'a pas craché de lave, mais a violemment projeté des pierres et des cendres.

Les équipes de secours (plus d'un millier de soldats, pompiers et policiers) ont oeuvré toute la journée dans des conditions encore difficiles, des vapeurs, fumées et gaz toxiques continuant de s'échapper du volcan.

Plusieurs corps pourraient encore se trouver dans d'autres lieux non encore explorés par les secouristes casqués et munis de masques et lunettes étanches. Certains sont même vêtus de gilets pare-balles.

La chaîne Nippon TV indiquait "sur la foi de témoignages recueillis sur place, qu'au-delà des 36 corps découverts les premiers jours au moins 20 autres personnes étaient portées disparues", un total supérieur au nombre de 48 victimes.

Les pompiers locaux indiquent de leur côté le chiffre de 71 personnes portées manquantes.

- Manque d'informations sur les disparus -

Interrogée mercredi matin par l'AFP, la préfecture de Nagano a expliqué que "des investigations étaient en cours pour recenser le nombre d'individus dont on reste sans nouvelles". Selon un porte-parole "ce sont des opérations compliquées qui prennent du temps et il est impossible pour l'heure de dire quand les chiffres seront annoncés".

Depuis mercredi matin, la préfecture demande sur son site internet aux personnes sans nouvelles de proches qui seraient peut-être partis samedi en randonnée sur le volcan de se manifester.

Outre les 48 morts déjà recensés, quelque 69 personnes ont par ailleurs été blessées.

Au moment où le volcan s'est brutalement réveillé samedi, plus de 300 randonneurs étaient sur le chemin menant au sommet qui culmine à 3.067 mètres.

Toutefois, ce nombre ne comprend que ceux qui s'étaient enregistrés avant de grimper. Or, d'après le journal Asahi qui cite un responsable du syndicat de tourisme de la ville de Kiso, "en réalité, ces derniers temps, en pleine saison, seulement 20% environ des randonneurs s'inscrivent sur les registres".

Sans nouvelles, des familles de disparus veillent au pied de la montagne, tout espoir perdu pour la plupart.

La préfecture a appelé les habitants à ne pas approcher du volcan, dont l'accès avait été immédiatement restreint samedi, et à porter des masques dans le périmètre concerné.

L'agence de météo surveille pour sa part en permanence l'activité du mont Ontake, à l'instar de celle de 46 autres volcans du Japon dont on pense qu'ils sont susceptibles d'entrer en éruption dans les cent ans à venir.

Le Japon, situé sur la ceinture de feu, au confluent de quatre plaques tectoniques, compte au total 110 volcans actifs, dont le plus connu est le vénéré mont Fuji.

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