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Retraites, 35 heures, impôts, PMA : les idées de Nicolas Sarkozy « pour la France »

En pleine tournée de meetings après l'annonce officielle de son retour, l'ancien chef de l'Etat a accordé une interview au « Figaro Magazine » qui dévoile un peu plus son programme de candidat à la présidence de l'UMP.

Le Monde

Publié le 01 octobre 2014 à 22h13, modifié le 02 octobre 2014 à 15h28

Temps de Lecture 4 min.

« Je veux redonner de l'espoir. » La une du Figaro Magazine à paraître vendredi 3 octobre affiche le visage de Nicolas Sarkozy. En pleine tournée de meetings après l'annonce officielle de son retour, l'ancien chef de l'Etat a accordé une interview, publiée sur Le Figaro.fr, qui dévoile un peu plus son programme de candidat à la présidence de l'UMP.

Lire aussi : Troyes, Vélizy, Toulouse : les prochaines étapes de la campagne de Sarkozy

  • Retraites : « Passer à 63 ans »

A la question « faudra-t-il repousser l'âge de départ à la retraite ? », l'ancien président répond : « Oui, c'est une évidence », mais de façon « progressive », précise-t-il. « Si l'espérance de vie continue à augmenter, affirme-t-il, il faudra sans doute aller plus loin [que réforme du régime général des retraites de 2010 portant l'âge légal de départ à la retraite de 60 ans à 62 ans] et passer à 63 ans rapidement ».

  • Possibilité de sortir des 35 heures, rétablir les heures supplémentaires défiscalisées
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L'ancien président souhaite que « les entreprises qui voudraient sortir des 35 heures par une négociation interne à l'entreprise puissent le faire ». Il affirme également vouloir rétablir les heures supplémentaires déchargées et défiscalisées.

Dans une interview accordée avant sa nomination et publiée au lendemain de son entrée en fonctions, le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, avait lui aussi proposé d'instaurer des dérogations à la durée légale du temps de travail sur la base d'accords de branche négociés par les partenaires sociaux.

  • « Créer (un) bouclier de la dépense publique »

Le candidat à la présidence de l'UMP entend que « d'ici à cinq ans, il ne soit plus possible de consacrer plus de 50 % du PIB à la dépense publique. Tout gouvernement qui atteindrait ce seuil se heurterait à l'interdiction d'augmenter la dette ou les impôts ». Une question qui « peut parfaitement faire l'objet d'un référendum », explique-t-il.

Nicolas Sarkozy estime également qu'il aurait été « progressive » de créer un bouclier de la dépense publique plutôt que le bouclier fiscal mis en place en 2007 et tant décrié.

  • « Toute allocation doit avoir comme contrepartie une activité »

Nicolas Sarkozy veut réformer le RSA. Il explique qu'il aurait souhaité réformer le RMI « pour en faire un véritable outil d'insertion » et non « un instrument de lutte contre la pauvreté » comme « a voulu faire » Martin Hirsch. Il se dit notamment « persuadé qu'une activité est plus utile que les seules allocations » et pense « que les Français qui travaillent et paient tant de charges ne comprennent pas pourquoi d'autres arrivent à vivre, parfois mieux qu'eux, uniquement grâce à l'assistanat ».

Cette question pourrait selon lui faire l'objet d'un référendum. « La question pourrait être posée ainsi : est-ce que toute allocation doit avoir comme contrepartie une activité ? » Pour lui, la réponse est « oui », dit-il, sans préciser si les conditions d'attribution des aides concernerait aussi les allocations telles que les prestations familiales…

  • Créé « un nouveau contrat de cinq ans dans la fonction publique »

Nicolas Sarkozy annonce vouloir « revenir au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite » et créer « un nouveau contrat de cinq ans dans la fonction publique ».

« progressive », a déclaré M. Sarkozy, précisant que « progressive », notamment les policiers et les enseignants. Il préconise également de « progressive », une des plus « progressive » décisions de François Hollande.

Le ministre du travail, François Rebsamen, a accusé Nicolas Sarkozy de vouloir « démanteler » la fonction publique, avec ses propositions sur les fonctionnaires. « Quant au démantèlement de la fonction publique, puisqu'il s'agit du démantèlement de la fonction publique, je lui laisse la responsabilité de cette proposition. On verra l'accueil que lui feront et comment lui répondront les fonctionnaires eux-mêmes », a dit le ministre, à la sortie d'une réunion du gouvernement à Matignon.

  • « Réfléchir à une zone économique à fiscalité harmonisée »

Il juge « urgent de réfléchir à une zone économique à fiscalité harmonisée » entre les Allemands et les Français.

  •  « Réserver la PMA aux couples hétérosexuels infertiles »

 Nicolas Sarkozy est favorable à ce que soit inscrit dans la Constitution que la PMA (procréation médicale assistée) est réservée aux seuls « couples hétérosexuels infertiles ».

« Mon devoir sera de rassembler les Français sur une position conforme à nos valeurs, sans rouvrir les plaies. Pour le moins, je considère qu'il faudra inscrire dans la Constitution des verrous juridiques pour réserver la PMA aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA (gestation pour autrui). C'est le seul moyen d'enrayer la jurisprudence dont la Cour de cassation, ainsi que c'était prévisible, pose les premiers jalons. Jamais je n'accepterai la marchandisation de l'enfant. »

Dans un avis du 23 septembre, la Cour de cassation considère que, pour un couple de lesbiennes, concevoir son enfant par insémination artificielle à l'étranger n'est pas une « fraude à la loi ». Le recours à la PMA à l'étranger, par insémination artificielle avec donneur anonyme, « ne fait pas obstacle à ce que l'épouse de la mère puisse adopter l'enfant ainsi conçu », précise-t-elle, mettant fin à une véritable cacophonie judiciaire.

Lire le synthèse (édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Pourquoi l'adoption d'enfants nés par PMA à l'étranger est validée

« FAIRE DEMAIN CE QUI A MIS LA FRANCE (…) À GENOUX HIER »

« Nicolas Sarkozy propose de faire demain ce qui a mis la France et les Français à genoux hier, accuse la porte-parole du Parti socialiste, Corinne Narassiguin. Taper aveuglement sur la fonction publique – école, hôpitaux, et policiers compris –, détricoter le code du travail, retarder l'âge de la retraite, dresser les Français les uns contre les autres en stigmatisant les allocataires d'aide sociale et – pour surfer sur la vague actuelle – les homosexuels. (…) Il appelle ça l'espoir ? Où sont les propositions pour la jeunesse ? Où sont les politiques de ré-industrialisation ? Où est l'ambition européenne ? », interpelle la porte-parole, auprès de l'AFP.

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