Tout ce qu'il faut savoir sur le changement d'heure

C'est une pratique vieille de plus de 40 ans et pourtant, elle fait encore débat. Dans la nuit de samedi à dimanche, les Français pourront se vanter de dormir une heure de plus. Tous les cadrans nationaux reculeront de soixante minutes contrairement à certains de nos voisins. Cette mesure ne faisant toujours pas l'unanimité même si 70 pays sont aujourd'hui concernés.

Comment cela se passe-t-il ?

Le dernier dimanche de mars et le dernier dimanche d'octobre, les horloges jonglent entre l'heure d'été et l'heure d'hiver. Dans la nuit de samedi à dimanche, elles retrouveront le fuseau horaire classique (GMT+1). A 3 heures du matin, il sera en réalité 2 heures.

Peu de risques donc pour les travailleurs dominicaux d'arriver en retard. Soyez tout de même vigilants. Si les smartphones et autres tablettes changent automatiquement d'heure, n'oubliez pas de régler vos réveils et autres horloges pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Pour les plus sensibles, une semaine pourrait être nécessaire pour s'adapter à cette nouvelle heure. 

Des mesures d'économie d'énergie

En France, le changement d'heure s'impose en 1975 pour faire en sorte que le soleil se couche plus tard. Le but étant de faire correspondre au maximum les heures d'activités avec l'ensoleillement naturel. En réalité, les idées écologiques et économiques sont à la base de ce phénomène. À l'échelle nationale, ces changements d'heure permettent d'économiser l'équivalent de la consommation d'une ville de 500.000 habitants.

Malheureusement, cette efficacité est de plus en plus remise en cause puisque à l'échelle du foyer, les conséquences restent minimes avec seulement 1,70 euro économisé chaque année. Dérisoire par rapport aux factures d'électricité actuelles. 

Sur la route, la prudence est de mise

Au moment du passage à l'heure d'hiver, un pic d'accidents sur la route est enregistré. Les piétons en sont les premières victimes, explique le ministère de l'Intérieur. Pourquoi à cette période ? L'obscurité aux heures de pointe accentue le risque d'accidents, selon l'Observatoire interministériel de la sécurité routière.

Ainsi, entre novembre 2012 et janvier 2013, 162 piétons sont décédés, soit en trois mois, 34,1% de la mortalité routière "piétonne" annuelle. "Mais ce changement se dissipe progressivement au cours de la période hivernale", précise le communiqué. Il est donc conseillé aux piétons d'être vigilants, aux abords des centres-villes, aux heures critiques. "L'éclairage des véhicules et des lampadaires ne suffit pas toujours à bien voir les piétons qui traversent", ajoute le ministère de l'Intérieur. 

54% des Français défavorables

Malgré un rituel immuable depuis de nombreuses années, les Français restent réfractaires à ce changement d'heure. Les raisons ? Le dérèglement de l'horloge biologique et l'impact sur le système immunitaire des êtres humains, notamment les enfants et les bébés. 
Un récent sondage Opinion Way révèle que 54% des Français sont contre cette pratique, pour 27% d'indifférents et seulement 19% de personnes favorables. 

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