La cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a confirmé vendredi la condamnation à six mois de prison, dont quatre avec sursis, d'une jeune femme intégralement voilée, qui avait mordu une policière lors d'un contrôle d'identité à Marseille fin juillet 2012.

Une jeune femme intégralement voilée, photo d'illustration.

afp.com/Mohammed Abed

De récentes attaques à l'acide visant des femmes à Ispahan, dans le centre de l'Iran, ont provoqué une psychose et des rumeurs selon lesquelles les victimes ne respecteraient pas le voile islamique. "Quatre cas d'attaques à l'acide ont été rapportés (RFI évoque une douzaine de cas). Certains suspects ont été arrêtés, l'enquête se poursuit", a déclaré ce dimanche l'adjoint du chef de la police de la ville, le général Hossein Ashtari, cité par l'agence officielle Irna. Il n'a toutefois pas confirmé que les attaques visaient des femmes ne respectant pas le code vestimentaire islamique, qui les oblige à recouvrir d'un voile ou d'un foulard leurs cheveux et leur nuque. "Les personnes visées ne venaient pas d'une couche ou d'un groupe particulier" de la population, a-t-il affirmé. Ces attaques, très rares en Iran, se sont multipliées ces dernières années au Pakistan, en Afghanistan et en Inde, les agresseurs punissant leurs victimes pour avoir "souillé" leur "honneur" ou celui de leur famille par un comportement "indécent".

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Les autorités religieuses condamnent ces attaques

Des messages circulant ces derniers jours sur les réseaux sociaux faisaient état de six à treize attaques à l'acide "contre des femmes au volant mal voilées" et demandaient aux conductrices de "ne pas garder leurs vitres baissées". Un haut responsable religieux d'Ispahan, ville historique et touristique, a condamné ces attaques, affirmant que la loi et la charia (loi islamique en vigueur en Iran depuis 1979) "ne permettent pas de tels actes", selon l'agence Isna. "Un tel acte sous n'importe prétexte est condamnable. Même si une femme sort dans la rue de la pire des façons, personne n'a le droit de faire une telle chose", a déclaré l'hodjatoleslam Mohammad Taghi Rahbar. "Je roule les vitres fermées et je panique à chaque fois que j'entends le bruit d'une moto qui s'approche", a raconté une habitante d'Ispahan à Isna. Un projet de loi actuellement en discussion au Parlement vise à soutenir les citoyens qui "conseillent et encouragent verbalement" les femmes et les hommes au respect des valeurs islamiques, tout en leur interdisant d'agir pour les faire respecter. Seules les forces de l'ordre et la Justice sont autorisées à prendre des mesures coercitives.

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