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Face aux attaques, Google se réorganise en Europe

Le géant regroupe toutes ses activités européennes au sein d'une seule zone.

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Par Nicolas Rauline

Publié le 27 févr. 2015 à 01:01

Google se met en ordre de bataille. Confirmant des informations parues dans le « Financial Times », le géant américain va revoir son organisation en Europe pour faire face aux différentes enquêtes en cours. Jusqu'ici, il était divisé en deux zones distinctes sur le Vieux Continent : l'une rassemblait les pays d'Europe du Nord, de la Scandinavie au Royaume-Uni en passant par l'Allemagne et les Pays-Bas, l'autre réunissait l'Europe du Sud, l'Afrique et le Moyen-Orient. La France faisait partie de ce deuxième ensemble, le directeur de cette zone, Carlo d'Asaro Biondo, étant basé à Paris. Les deux zones sont désormais fusionnées et dirigées par le britannique Matt Brittin, qui coordonnait jusqu'ici l'Europe du Nord. Les responsables de chaque pays - Google est implanté dans 25 pays sur le continent et a ouvert 48 bureaux pour 9.000 salariés en Europe dont 600 en France sur un total de 53.600 - lui référeront directement. Carlo d'Asaro Biondo est, lui, nommé responsable des partenariats commerciaux pour l'Europe.

Présenter un front uni

Explication officielle de Google : être plus flexible et s'adapter aux tendances de chaque marché. « Nous sommes dans un monde où les dynamiques et la concurrence s'intensifient », a expliqué Matt Brittin au « FT ». Mais cette réorganisation répondrait aussi à la nécessité d'être plus cohérent et plus puissant encore face aux différentes menaces qui guettent la société, aux quatre coins de l'Europe.

Une enquête est toujours en cours à Bruxelles sur d'éventuelles pratiques anticoncurrentielles du moteur de recherche. Mais ce n'est pas le seul front. En Russie, Yandex accuse aussi Google d'abus de position dominante. Plusieurs Etats, dont la France et le Royaume-Uni, planchent sur la question de la fiscalité et rêvent de mettre fin à l'optimisation fiscale des grands groupes, qui les prive de centaines de millions d'euros de recettes. L'Allemagne est à la pointe du combat sur la politique de vie privée du géant. Google a fermé son service d'actualités Google News en Espagne, après l'adoption d'une loi qui l'obligeait à rémunérer les éditeurs. Et il a dû mettre en place un formulaire de demande de déréférencement pour les internautes européens.

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Autre aspect de la contre-attaque de Google : l'annonce, faite hier à Bruxelles, d'un programme d'investissement de 25 millions d'euros, au travers duquel le géant proposera des formations au numérique à 1 million de professionnels européens, dans les deux prochaines années.

L'entreprise a aussi apporté son soutien aux projets de la Commission européenne visant à créer un marché unique du numérique. Interrogé par le « FT », Matt Brittin, ancien rameur de haut niveau, s'est défendu d'acheter ainsi la bienveillance de l'Europe. « Nous n'agissons pas toujours avec des arrière-pensées commerciales. Mais il faut penser aux 5 milliards de futurs internautes. Nous sommes une entreprise Internet. Nous voudrions voir une Europe compétitive dans cet environnement. »

N. Ra.

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