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Egypte : état d'urgence sur une partie du Sinaï après un attentat meurtrier

L'Egypte a pris cette décision après une attaque qui a fait 30 morts parmi les militaires, vendredi, dans ce bastion des djihadistes.

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

Publié le 24 octobre 2014 à 18h09, modifié le 25 octobre 2014 à 11h54

Temps de Lecture 2 min.

Un attentat a fait plusieurs dizaines de morts dans le Sinaï égyptien, vendredi 24 octobre.

L'Egypte a décrété l'état d'urgence pour trois mois sur une partie du nord et du centre de la péninsule du Sinaï, vendredi 24 octobre, alors qu'au moins 30 soldats ont été tués et 29 autres blessés dans un attentat à la voiture piégée dans ce bastion djihadiste. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière visant les forces de l'ordre depuis que l'armée a destitué en juillet 2013 le président islamiste Mohamed Morsi.

Vendredi dans la matinée, le kamikaze a lancé sa voiture chargée d'explosifs sur le barrage militaire situé au nord-ouest d'Al-Arich, le chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, selon des responsables des forces de l'ordre.

L'explosion n'a pas encore été revendiquée. « La plupart des blessés sont des blessés graves, et tous n'ont pas encore été transportés à l'hôpital », indiquait vendredi un responsable du ministère de la santé. Parmi les blessés se trouvaient un haut responsable de l'armée et cinq officiers, ont précisé des responsables médicaux. 

COUVRE-FEU ET DEUIL NATIONAL

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A la suite de l'attentat fermement dénoncé par les Etats-Unis, le président Abdel Fattah Al-Sissi a promulgué un état d'urgence de trois mois sur une partie du nord et du centre de la péninsule du Sinaï, dans un périmètre allant de la ville de Rafah, sur la frontière avec la bande de Gaza palestinienne, jusqu'à l'ouest d'Al-Arich.

« L'armée et la police prendront toutes les mesures nécessaires pour faire face aux dangers du terrorisme et à son financement, préserver la sécurité dans la région (...) et protéger les vies des citoyens », selon le décret présidentiel qui prévoit également un couvre-feu.

M. Sissi, qui a annoncé un deuil national de trois jours, a décidé de tenir samedi une réunion avec le haut commandement de l'armée pour « prendre des mesures d'urgences sur le terrain ». L'Egypte a aussi décidé de fermer dès samedi et jusqu'à nouvel ordre le terminal frontalier de Rafah, l'unique point de passage vers Gaza qui n'est pas contrôlé par Israël.

LES ATTENTATS SE MULTIPLIENT

Depuis qu'il a destitué l'islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013, des groupes djihadistes ont multiplié les attentats contre les forces de l'ordre. Ils affirment agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans de M. Morsi depuis son éviction du pouvoir.

Ansar Beït al-Maqdess (Les Partisans de Jérusalem, en arabe), un groupe djihadiste basé dans le nord du Sinaï, a revendiqué la plupart des attaques. Ce groupe a récemment exprimé son « soutien » à l'organisation Etat islamique (EI).

Les assauts ont d'abord touché la province du Sinaï egyptien, région montagneuse et désertique jouxtant Israël et la bande de Gaza palestinienne, puis ont gagné le delta du Nil et la capitale égyptienne. Mercredi 22 octobre, au moins six policiers et trois passants avaient été blessés par l'explosion d'une bombe devant l'entrée de l'université du Caire. L'attaque avait été revendiquée par le groupe djihadiste Ajnad Misr. Dimanche 19 octobre, sept soldats égyptiens avaient également été tués dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule au sud d'Al-Arich, dans le nord du Sinaï.

Lire notre décryptage : Le Sinaï au bord du chaos

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

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