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L'armée égyptienne frappée par le terrorisme

L'Égypte est le théâtre d'une vague d'attentats visant les forces de sécurité depuis que l'armée a arrêté, en juillet 2013, le président islamiste élu Mohamed Morsi. Mohammed Abu Zaid/AP

L'état d'urgence a été déclaré dans une partie du pays après les deux attentats qui ont tué une trentaine de soldats.

C'est l'attentat le plus meurtrier en Égypte depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi. Trente-trois soldats ont été tués et des dizaines d'autre blessés, vendredi, dans deux attaques.

Le premier, le plus meurtrier, a été commis dans le Nord-Sinaï, cette région située à l'est de l'Égypte et au sud de Gaza et d'Israël. Près d'al-Arich, le chef-lieu de la province, un kamikaze a lancé sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage militaire où se trouvaient deux véhicules blindés. La violente explosion a tué 30 personnes et fait plusieurs dizaines de blessés.

Quelques heures plus tard, à al-Arich, trois autres soldats ont été tués à un poste de contrôle sur lequel plusieurs individus ont ouvert le feu.

L'armée, cible des islamistes

L'Égypte est le théâtre d'une vague d'attentats visant les forces de sécurité depuis que l'armée a arrêté, en juillet 2013, le président islamiste élu Mohamed Morsi. Ces attaques sont revendiquées principalement par des groupes djihadistes qui disent agir en représailles à la sanglante répression que le nouveau pouvoir mène contre les partisans de Morsi depuis sa destitution.

En juillet, 22 soldats avaient été tués dans une attaque contre un poste de contrôle militaire dans l'ouest du pays, près de la frontière avec la Libye. Et en août 2013, peu après l'éviction de Morsi, 25 policiers avaient péri dans le Sinaï lorsque des hommes armés avaient tiré à la roquette et à l'arme automatique sur deux minibus de la police se dirigeant vers la ville de Rafah, à la frontière avec Gaza.

État d'urgence

Peu après les attaques meurtrières de vendredi, le président égyptien, le général al-Sisi a décrété l'état d'urgence pour une durée de trois mois dans la partie nord du Sinaï. Le point de passage de Rafah, situé sur la frontière avec la bande de Gaza, est fermé jusqu'à nouvel ordre.

Si les attentats de vendredi n'ont pas été revendiqués, Ansar Beït al-Maqdess (Les Partisans de Jérusalem, en arabe), un groupe djihadiste basé dans le nord du Sinaï, l'avait fait pour la plupart des actions visant les forces de sécurité depuis l'été 2013. Ce groupe a récemment exprimé son «soutien» à l'État islamique.

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