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Prendre tout le monde de vitesse et apparaître comme le seul responsable politique capable de proposer des idées neuves, efficaces et radicales, voilà le pari de Nicolas Sarkozy. Chacune de ses prises de position devrait être l'occasion de dévoiler des réformes.
Dans Le Figaro Magazine de ce week-end, Sarkozy propose de créer "un nouveau contrat de cinq ans dans la fonction publique", ce qui reviendrait de fait à mettre fin à l'emploi à vie dont jouissent les fonctionnaires. Il entend également "rétablir le jour de carence" pour les fonctionnaires (mesure instaurée par le gouvernement Fillon en 2012 et retirée en janvier 2014) et "revenir au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite" dans toute la fonction publique, nationale, territoriale et hospitalière.
Toujours dans le registre de l'emploi, si Nicolas Sarkozy ne se prononce pas stricto sensu pour la suppression des 35 heures, il souhaite autoriser les entreprises qui veulent y renoncer à pouvoir le faire, "par une négociation interne". L'ancien chef de l'État est sur ce point moins radical que François Fillon, son ex-Premier ministre, qui s'est déclaré favorable à une suppression pure et simple de ces 35 heures. Nicolas Sarkozy veut aussi réhabiliter une autre mesure phare de son quinquennat : les heures supplémentaires déchargées et défiscalisées.
Référendum contre populisme
Soucieux de remettre la France sur la trajectoire de finances publiques saines au moment où la dette publique de la France a dépassé pour la première fois la barre symbolique des 2 000 milliards d'euros à la fin du deuxième trimestre, Nicolas Sarkozy suggère qu'il ne soit "plus possible de consacrer plus de 50 % du PIB à la dépense publique" d'ici à cinq ans. Pour y parvenir, "tout gouvernement qui atteindrait ce seuil" se verrait interdire d'"augmenter la dette ou les impôts".
Par souci de consensus sans doute, Nicolas Sarkozy brandit la carte du référendum concernant cette dernière mesure, tout comme pour la remise en cause du RSA. "La question pourrait être posée ainsi : est-ce que toute allocation doit avoir comme contrepartie une activité ?" ajoute l'ex-président. Il se montre également soucieux de faire comprendre aux électeurs que le président qu'ils ont élu soit obligé d'appliquer la politique qu'il a annoncée. "Je souhaiterais que ces consultations soient organisées en même temps que le premier tour des élections législatives qui suivront l'élection présidentielle. Cela permettrait de montrer aux électeurs que la nouvelle majorité est absolument déterminée à mettre en oeuvre son projet politique." Plus loin, il enfonce le clou : "Réfléchissons, il y a moins de risque de populisme quand le peuple peut s'exprimer dans les urnes. À l'inverse, le risque populiste est beaucoup plus fort si le peuple a le sentiment qu'on lui refuse la parole."
Question-réponse à Troyes
Sans surprise, Nicolas Sarkozy réitère son opposition à la GPA. Il se dit favorable à un encadrement juridique dans la Constitution du recours à la procréation médicalement assistée afin qu'elle soit réservée "aux couples hétérosexuels infertiles" (ce qui est déjà le cas). La Cour de cassation a estimé le 23 septembre que l'épouse d'une mère ayant eu un enfant par PMA à l'étranger pouvait adopter ce dernier, invoquant l'intérêt de l'enfant, ce que les opposants à la loi Taubira ont vu comme la porte ouverte à la légalisation de celle-ci sans condition.
L'ancien président est aussi favorable à une baisse des impôts et estime "urgent de réfléchir à une zone économique à fiscalité harmonisée" entre les Allemands et les Français. Il reste toutefois un projet de loi voté par la gauche sur lequel l'ex-président n'entend pas revenir : le recul de l'âge de départ à la retraite. Nicolas Sarkozy admet qu'"il faudra sans doute passer à 63 ans rapidement".
C'est le nouveau contrat qu'il propose pour les fonctionnaires.
Mais qu'il commence à se l'appliquer à lui-même. En 2012, son CDD de 5 ans n'a pas été prolongé, semble-t-il.
C'est comme le référendum qu'il n'a pas utilisé pendant ses 5 ans de mandat :
il le propose aujourd'hui alors qu'il a oublié que les Français à l'élection-référendum de 2012 "pour ou contre Sarkozy" ont répondu par non.
Le retour de Sarkozy, non merci !
Il est resté 5 ans à la tête de la France et son bilan est désastreux.
Il a gonflé la dette du pays comme jamais : + 600 milliards en 5 ans pour une dette globale de 2000 milliards d'euros à ce jour !
Il a réussi l'exploit de faire passer la dette publique de 64% du PIB en 2007 à 90% en 2012.
30 % de la dette totale de la France a été générée sous son seul mandat !
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient". Voilà une phrase qui a été mise dans la bouche de nombreux politiques.
Il faut dire que l'activité favorite de nos hommes politiques de tous bords, c'est de faire des promesses inconsidérées, travail qui leur est facilité parce que l'Homme est faible et qu'il préfère entendre des fausses promesses de bonheur que des promesses de temps difficiles.
L'avantage pour les politiques, c'est que c'est un sport qui ne fatigue que leur langue et pas trop leurs méninges. Est ce que Sarkho serait différent ?... Beaucoup de points dans son programme doivent normalement mettre les fonctionnaires dans la rue !... Certes on a vu lors de la réforme des retraites que Sarko n'avait pas reculé !... La France a besoin de faire des réformes le plus rapidement possible, ce n'est pas Hollande avec son sens de contenter tout le monde que l'on va y arriver !...
De toutes façons, rassembler sur un programme c'est déjà très difficile, le mettre en place face au corporatisme de chacun c'est encore plus dur !...
Pour l'instant seul Juppé qui ne pense pas à se représenter vu son age, pourrait être l'homme de décision fermes et définitives, pour autant aura -t-il ce courage qu'il n'a pas eu en 1995 ?... La situation est differente, tout le monde sait que l'on ne peut pas continuer comme cela ad vitam...