Le parking Victor-Hugo serait rénové mais pas rasé

L'enterrement n'est pas officiel mais le projet de nouveau marché avec parking souterrain proposé par le maire devrait déboucher sur une simple rénovation de l'existant.

Le projet municipal a évoqué un transfert des commerces du marché-parking sur les allées Jean-Jaurès pendant les deux à trois années de travaux jugées nécessaires à la destruction-reconstruction du bâtiment actuel. Une telle opération avait eu lieu en 1958-1959 lors de la destruction de la précédente halle métallique et de la construction de l'actuel marché-parking. Mais c'était une autre époque.

Aujourd'hui, un tel transfert parait soulever bien des difficultés et des questions. Les contre-allées seront-elles en mesure d'accueillir des abris légers, peut-être des sortes de kiosques comme sur les allées Roosevelt, pour abriter les commerçants du marché. La Ville ne peut se contenter de proposer un marché de plein vent à des marchands, et des clients, habitués à des loges en dur. Surtout, les éventuels abris proposés (type chalets de Noël ?) offriraient-ils les garanties en matière de normes (très exigeantes) pour des produits frais d'alimentation. Et ceci pour uen période longue, de plusieurs années. Plus délicate encore serait la situation des cinq restaurants, d'une capacité globale d'environ 400 couverts, qui accueillent chaque midi, du mardi au dimanche, à l'entresol du marché-parking, de très nombreux clients et habitués. Quels locaux, quel abri leur proposer, pour leur salle mais aussi pour les cuisines alors que leurs locaux actuels ont fait l'objet d'une modernisation et d'une mise aux normes il y a quelques années.

«Il y avait eu une fermeture lors de la rénovation en 2000, se souvient Mardoche Azoulay, président des restaurateurs de Victor-Hugo, mais elle n'avait duré que huit mois». Le responsable associatif respecte lui aussi la réserve décidée par tous les commerçants du quartier concernant le projet : «On est en stand-by. On attend les précisions de la mairie, les réponses à nos questions», résume-t-il. «On peut tout envisager mais c'est la mairie qui doit décider à la fin», ajoute le patron du restaurant «Le Magret».