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Affaire Bygmalion: trois anciens dirigeants présentés aux juges

Trois personnes vont être présentées devant un juge dans le cadre de l'Affaire Bygmalion, qui secoue l'UMP.

Trois personnes vont être présentées devant un juge dans le cadre de l'Affaire Bygmalion, qui secoue l'UMP. - Thomas Samson - AFP

Trois anciens dirigeants de Bygmalion, dont le fondateur Bastien Millot, vont être présentés mercredi matin aux juges en vue d'une éventuelle mise en examen.

Les deux fondateurs de Bygmalion, Guy Alvès et Bastien Millot, et l'ex-patron de sa filiale événementielle Event and Cie, Franck Attal, avaient été placés lundi en garde à vue à l'office anti-corruption de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Une affaire de fausses factures

Leur société est au coeur d'une affaire de fausses factures présumées qui auraient permis de faussement imputer à l'UMP des dépenses engagées pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Dans cette affaire, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour faux et usage de faux, abus de confiance et tentative d'escroquerie, confiée aux juges d'instruction du pôle financier Serge Tournaire, Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire.

Les magistrats et les policiers enquêtent sur un système de fausses factures, reconnu par plusieurs protagonistes, censé permettre au budget de la campagne de Nicolas Sarkozy de ne pas exploser le plafond des dépenses autorisées, c'est-à-dire 22,5 millions d'euros.

Qui savait quoi?

Pour cela, Event and Cie avait facturé de nombreuses dépenses à l'UMP et non à la campagne Sarkozy, via de fausses conventions du parti. Selon l'avocat de Bygmalion, 10 à 11 millions d'euros auraient ainsi été sortis du compte de campagne. Mais selon une évaluation dans le dossier, ce chiffre atteindrait 18,5 millions d'euros, a expliqué une source proche de l'enquête, consultée par l'Agence France-Presse (AFP).

L'un des objectifs des enquêteurs est de déterminer jusqu'où était-on informé au sein de l'UMP et de l'équipe de campagne d'une telle fraude et si les premiers rôles, tels que Jean-François Copé qui dirigeait le parti et Nicolas Sarkozy lui-même, pouvaient l'ignorer.

Jé. M., avec AFP