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Valls vante «le dialogue équilibré» entre la France et la Chine

Manuel Valls et Li Keqiang, jeudi, à Pékin. Fred Dufour/AP

VIDÉO - Au premier jour de sa visite officielle, le premier ministre a affiché sa sérénité, tant sur les relations franco-chinoises que sur son avenir à Matignon.

Envoyée spéciale à Pékin

Fatigué par le décalage horaire mais plutôt serein sur la façon dont s'est déroulée sa première journée en Chine. «Ce que j'ai ressenti, c'est ce climat très positif», confiait jeudi soir Manuel Valls aux journalistes français. Avec le premier ministre chinois Li Keqiang, «il n'y a pas de langue de bois», ajoutait-il en vantant un «dialogue équilibré» entre la France et la Chine. La conversation semble également avoir été très nourrie. C'est avec plus d'une heure et demie de retard que le premier ministre est arrivé à l'ambassade de France pour rencontrer la communauté française. En cause, des échanges puis un dîner plus longs que prévus avec son homologue chinois. Valls juge celui-ci «sympathique» et «chaleureux». Li Keqiang fut effectivement plus que courtois. Au cours de leur conférence de presse commune, le premier ministre chinois a pris soin de souligner que Valls était le tout premier chef de gouvernement étranger à être reçu par lui depuis le début de l'année. Les deux hommes dîneront encore ensemble vendredi. «Il souhaite construire une relation», veut croire Valls.

Terrorisme, droits de l'homme, déséquilibre des échanges commerciaux entre les deux pays, situation de la Grèce et de la zone euro. Les deux dirigeants ont balayé de nombreux sujets au cours de leurs discussions. Parmi ces dossiers, l'investissement conjoint dans des pays tiers - en Asie et en Afrique. «La Chine a les financements, la France a les technologies», résume Valls en évoquant des projets ayant trait à l'énergie et aux transports. Sur les enjeux climatiques, il est en revanche beaucoup plus réservé. «On sait, dit-il, que le chemin va être long.» La signature de contrats l'est aussi. Au final, ce sont seulement onze accords et lettres d'intention qui ont été signés jeudi après-midi à Pékin, au lieu de la quinzaine prévue la semaine dernière à Matignon.

«Ce n'est pas une question de confiance mais de détermination»

Aux yeux de Valls, ce déplacement revêt pourtant une importance particulière. Au regard de la taille de la Chine et de sa puissance économique et commerciale. Mais aussi parce que ces rencontres lui permettent de nouer des relations plus personnelles avec des dirigeants politiques de premier plan. Le premier ministre, qui a quitté Paris mercredi soir, affiche en fait une grande sérénité. Même s'il a refusé de commenter le sondage de l'Ifop pour Marianne , faisant de lui le meilleur opposant à Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2017, loin devant François Hollande. «Très honnêtement, je suis sur un déplacement qui est très important. Tous les déplacements sont importants mais là, c'est quand même la Chine et il faut être concentré sur l'essentiel.» À un journaliste qui lui faisait remarquer de son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, avait dû quitter Matignon quatre mois après son voyage officiel en Chine de décembre 2013, l'actuel premier ministre a répondu par un rire bruyant. Puis il a lâché: «Ce n'est pas une question de confiance mais de détermination. Le président de la République et le premier ministre savent ce qu'il en est. Dans ce moment-là, raison de plus pour gouverner fermement le pays». Valls, c'est certain, y croit à nouveau.

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