Les causes (féminines) du viol vues par la police hongroise

VIDÉO. Un clip du ministère de l'Intérieur hongrois fait scandale. Il met en scène des jeunes femmes dansant en discothèque : un comportement à risque.

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"Tu peux faire quelque chose pour éviter cela." C'est sur ce slogan que se termine un étonnant clip de prévention contre le viol diffusé sur YouTube par le ministère de l'Intérieur hongrois. © DR

Temps de lecture : 1 min

"Tu peux faire quelque chose pour éviter cela." C'est sur ce slogan que se termine un étonnant clip de prévention contre le viol diffusé sur YouTube par le ministère de l'Intérieur hongrois. Image de fond : un femme inconsciente dans une rue sordide qui vient de se faire agresser. Ceci expliquant cela, avant le drame, on l'a vue partir danser en discothèque avec ses amies ; tenues aguicheuses, alcool, drogue et jeux lascifs avec des hommes à l'appui.

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"Nos expériences montrent que la métacommunication féminine (comprendre : le langage corporel, NDLR) joue un rôle important dans la prévention. C'est souvent la coquetterie des jeunes femmes qui déclenche la violence", a indiqué la police, suite au tollé provoqué sur les réseaux sociaux.


Mauvais élève

Cette vidéo, également destinée à être diffusée dans les lycées du pays, a bien sûr hérissé le poil de nombreuses associations féministes et autres citoyennes hongroises. Dans ce pays, épinglé en 2007 par Amnesty international pour ses "préjugés largement répandus" qui "empêchent les femmes victimes de viol d'obtenir justice", on estime que 99 % des femmes n'osent pas porter plainte en cas d'agression, a rappelé à Libération l'association Hungary's Women United Against Violence. Il faut dire qu'en 2006, selon un sondage, près de 32 % des Hongrois - soit 40 % des hommes et plus de 25 % des femmes -, estimaient que la femme était "responsable" en cas de viol.

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Commentaires (22)

  • ade85

    Quelle imbécilité ce clip. Comme si toutes les femmes violées étaient alcolisées et les violeurs de sombres inconnus profitant d'une femme inconsciente... Ca laisse à réfléchir quanf on sait que 2/3 des femmes violées le sont par une personne de leur entourage.
    c'est le comportement des violeurs qu'il faut incriminer, pas celui des VICTIMES. Un viol n'est jamais justifiable, un NON est un NON, alcool ou non.

  • Elricoknight

    Au contraire de ce que vous dites, elle n'était pas "déguisée en bombe sexuelle", mais avait au contraire pris le soin de revêtir une tenue sobre sans provocation ! En 40 km de promenade, elle avait subi environ 400 "sifflets", compliments ou même harcèlements (suivie pendant des centaines de mètres par un homme plus collant que les autres notamment), le tout filmé en caméra cachée. Ce qui démontre que qu'il est très difficile, ou plutôt même impossible, de circuler tranquillement en ville sans subir ce genre de remarques machistes lorsqu'on est jeune, tout simplement. Je le constate moi-même très souvent, des passantes scrutées par des jeunes reluquant tout ce qui passe, et ne se gênant pas pour siffler même des femmes accompagnées ! Alors oui, il y a bien un problème comportemental dans notre société, même si les filles peuvent évidemment accentuer le problème en optant pour des tenues sexy et des attitudes équivoques, notamment en soirée. Mais elles ne font que suivre l'évolution de la société, qui incite à "plaire et paraître" à tout prix.

  • Charly7931

    Et oui, des filles se font une fête d'aller en boite, elles se bichonnent, s'habillent léger car en boite il fait chaud, elles se maquillent pour être belles. En boite, elles s'amusent, dansent, boivent, un peu trop, se font draguer, allument un peu.

    Et donc à en lire certains, il est cohérent qu'un tel comportement puisse être une circonstance atténuante pour un éventuel violeur.

    J'en ai passé des nuits en boite dans ma jeunesse, je m'amusais, je dansais, je tombais la chemise, je picolais pas mal et draguais les nanas et des fois, ça marchait et souvent non.
    Ben, je n'en ai violée aucune. Pas dans mes gènes. Pas dans mon esprit, l'alcool même n'y suffisait pas. Si une fille disait non, ben c'était non. Genre des bisous oui, mais pas plus. On a tous vécu ça.
    Certains ont rencontré leur future femme en boite.

    Et des filles se font violer dans des parkings souterrains en rentrant du travail. Ou chez elles. Habillées tout à fait normalement. Avec même une doudoune s'il fait froid. Alors cherchez l'erreur, je souhaite que vous la trouverez, sinon, c'est triste pour vous.