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Mozambique

Mozambique: des observateurs militaires pour éviter des violences

Des observateurs militaires étrangers seront déployés au Mozambique, dès la semaine prochaine, pour éviter des violences post-électorales, a annoncé mercredi 22 octobre le gouvernement. Les élections présidentielle et législatives se sont tenues le 15 octobre mais les résultats définitifs ne sont toujours pas connus, ce qui crée des tensions dans le pays. Le parti Frelimo - au pouvoir depuis l'indépendance - semble en passe de s'imposer avec environ 60% des voix. L’opposition a déjà prévenu qu’elle ne reconnaitrait pas ces résultats, dénonçant des fraudes.

Bureau de vote à Maputo.
Bureau de vote à Maputo. Cristiana Soares / RFI
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Vingt-trois observateurs militaires étrangers vont être déployés dans quatre provinces du pays. Officiellement, ils seront là pour observer la démobilisation des combattants de la Renamo - principal parti d'opposition - qui dispose encore d'hommes armés. Juste avant les élections, le mouvement a signé un accord de paix qui prévoit l’intégration de ses membres dans la police ou l’armée. Ce déploiement intervient aussi alors que de nombreux observateurs craignent des violences lors de la proclamation des résultats le 30 octobre prochain. Les résultats des élections n’ont toujours pas été annoncés et les constats d’irrégularités se multiplient.

Selon le Centre pour l'intégrité publique, à Maputo, le scrutin ainsi que le dépouillement des bulletins ont été entachés de nombreuses anomalies, comme des achats de votes, des bourrages d'urnes ou encore des votes de personnes absentes. A plusieurs endroits, le nombre de votants était supérieur au nombre d’électeurs inscrits sur les listes. C’est le cas à Tete, qui comprend 168 bureaux de vote alors que, selon le Centre pour l’intégrité publique, la Commission électorale aurait reçu les bulletins de 234 bureaux. La Renamo a déjà indiqué qu’elle ne reconnaitrait pas les résultats, mais a promis de ne pas avoir recours aux armes.

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