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Affaire des drapeaux corses à Timizzolu : l'indignation du député-maire d'Ajaccio

(Frédéric Bertocchini - Alta Frequenza) - Décidément, nombreux sont les élus à réagir sur les réseaux sociaux après la nouvelle "affaire des drapeaux corses" née hier soir (samedi) sur la pelouse de Timizzolu juste avant le match AC Ajaccio-Valenciennes. Depuis hier, l'indignation ne cesse de grandir en Corse, même si le président de la LFP, Frédéric Thiriez, a expliqué dans un communiqué de presse que cette interdiction n'était appliquée qu'à l'entrée des joueurs, et ce afin de respecter le protocole (voir par ailleurs). Toutefois, le député-maire d'Ajaccio, Laurent Marcangeli, a tenu lui aussi à monter au créneau, se disant "choqué". Ce dernier s'adresse directement au ministre des Sports et demande des explications à la LFP. Explication donnée, donc, par Frédéric Thiriez. Ci-dessous, le communiqué dans son intégralité publié sur facebook.

Je tiens à réagir à la suite de l'incident survenu sur le match Ajaccio /Valenciennes d'hier et particulièrement sur la volonté du délégué de la LFP d'empêcher des enfants de brandir notre drapeau, symbole de notre identité et d'attachement à notre île et à ses valeurs. Je suis choqué par ce comportement qui m'amène à m’adresser, en tant que député-maire d’Ajaccio, directement au ministre en charge des Sports pour lui demander si la bandera constitue une atteinte à la l'esprit du sport et à la sécurité publique. Est-ce une spécificité réservée à la Corse et ses habitants ou s'agit-il d'une mesure d'ordre général s'appliquant à tous les territoires de la République qui revendiquent à juste titre leurs patrimoines culturels et historiques ? Aucune violence ne peut et ne pourra jamais être imputée à l’affichage du drapeau corse, je ne peux l’accepter. Je m’associe à l’ensemble des clubs corses et particulièrement à ceux d’Ajaccio qui contribuent par leurs résultats sportifs et leurs valeurs à faire rayonner la ville et la notre île. Je refuse toute stigmatisation car elle ne peut qu'entraîner incompréhension, sentiment d'injustice et réactions virulentes. Les pouvoirs publics doivent demander à la LFP de préciser au plus vite sa position sur la question. En tant que député-maire de la première ville de Corse, je déplore avec tristesse le fait de devoir poser une telle question suite à une rencontre sportive qui s'est tenue dans ma commune.