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Société

Migrants à Calais: Cazeneuve annonce le renfort de forces de l'ordre

Un véhicule de police passe devant des migrants à Calais, le 21 octobre 2014.

Un véhicule de police passe devant des migrants à Calais, le 21 octobre 2014. - Philippe Huguen - AFP

De nouvelles échauffourées avec des migrants qui tentent de monter dans des camions de marchandises à Calais ont poussé le ministre de l'Intérieur à réagir.

De nouveaux renforts de CRS ont été envoyés mercredi à Calais, où pour le troisième jour consécutif des rixes entre migrants qui ont ensuite tenté de prendre d'assaut les camions se sont produites, provoquant un énorme encombrement, selon des sources concordantes.

"Une demi-compagnie de CRS, soit 35 à 40 hommes, est arrivée dans l'après-midi à Calais, participant immédiatement au maintien de l'ordre", a indiqué une source syndicale policière.

Dans la soirée, mercredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a décidé de renforcer ce dispositif en annonçant l'arrivée prochaine de 100 policiers et gendarmes, "70 en permanence 24h/24 pour sécuriser le port, et 30 autres pour sécuriser le centre-ville", a-t-il expliqué dans les colonnes de La Voix du Nord

"Les migrants eux-mêmes en danger"

Rappelant que "350 policiers sont déjà mobilisés à Calais, avec les deux compagnies de CRS déjà affectées", cela fera un total "à partir d'aujourd'hui à Calais" de 450 policiers et gendarmes mobilisés, "ce qui est exceptionnel pour une circonscription de police de 75.000 habitants, mais totalement justifié compte tenu de la situation", explique encore le ministre.

Bernard Cazeneuve a également évoqué de prochains travaux pour sécuriser le port, évoquant des "barrières provisoires" dans un premier temps, avant "une sécurisation définitive" dans les prochains mois. "L'objectif est de fluidifier la circulation des camions, d'éviter qu'ils soient assaillis, et de renforcer les contrôles, tout en assurant la sécurité des migrants qui sont eux-mêmes en danger. Il s'agit aussi de soulager les forces de l'ordre et de décourager les filières de passeurs", a-t-il expliqué.

S. C. avec AFP