Le défi de prévenir les suicides de ressortissants étrangers détenus

Des changements sont survenus à l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) depuis le suicide d'une Mexicaine détenue, mais il n'existe pas de solutions faciles pour prévenir de tels décès, a affirmé un officier expérimenté de l'ASFC, mercredi.

Lors de l'enquête publique du coroner de la Colombie-Britannique sur la mort de Lucia Vega Jimenez, Randy Lewis a déclaré que les employés travaillant aux postes-frontières reçoivent une formation en santé mentale et en prévention du suicide qui les aide à détecter les signaux d'alarme.

Il a ajouté que s'il n'y avait pas de contraintes budgétaires, il aimerait placer les futurs expulsés en détention séparément des criminels reconnus, comme cela se fait déjà à Toronto et à Montréal.

Même si plusieurs détenus ont tenté de se suicider au cours des récentes années, il a fallu attendre la mort de Mme Jimenez pour que l'ASFC change ses procédures. Auparavant, l'agence confiait même la garde de certains de ses détenus à des gardiens de sécurité privés, a raconté M. Lewis.

Mme Jimenez a été arrêtée en décembre 2013 pour fraude dans les transports en commun. On avait alors découvert qu'elle avait déjà été expulsée du pays après avoir réclamé en vain un statut de réfugiée.

La femme de 42 ans a ensuite été retrouvée pendue à l'intérieur d'une cabine de douche dans les cellules de l'ASFC situées dans le sous-sol de l'aéroport de Vancouver, qui sont sous la surveillance d'une agence de sécurité privée, Genesis Security. Elle est décédée quelques jours plus tard à l'hôpital.

L'enquête se déroule devant un jury, une procédure usuelle dans ce genre de cas.