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Hong Kong : la fête nationale sous le signe de la mobilisation

Des manifestants dorment à la sortie d'un édifice gouvernemental de Hong Kong

Des manifestants dorment à la sortie d'un édifice gouvernemental de Hong Kong

Photo : La Presse canadienne / AP Photo/Wong Maye-E

Radio-Canada

Des dizaines de milliers de manifestants rassemblés au centre-ville de Hong Kong pour une sixième journée consécutive ont défilé dans un calme relatif pour souligner à leur façon la fête nationale chinoise mercredi. 

Alors que se tenaient les célébrations marquant le 65e anniversaire de la création de la Chine communiste, les protestataires se sont massés à nouveau dans le centre de la ville de l'ex-colonie britannique lors de la plus importante mobilisation de masse observée depuis le début du mouvement de contestation populaire qui paralyse le centre de Hong Kong depuis le week-end dernier.

Le mouvement qui réclame des élections libres et démocratiques à Hong Kong a eu des échos jusque dans les célébrations officielles de la fête nationale chinoise. Certains contestataires ont sifflé et hué l'hymne national chinois, tandis que le chef de l'exécutif de la région administrative de Hong Kong, Leung Chun-ying, serrait tout sourire la main de plusieurs de ses partisans.

Des chanteurs s'exécutent devant les drapeaux de la Chine et de Hong Kong lors de célébration marquant la fête nationale chinoise.

Des chanteurs s'exécutent devant les drapeaux de la Chine et de Hong Kong lors de célébration marquant la fête nationale chinoise.

Photo : Bobby Yip / Reuters

Ultimatum des étudiants au pouvoir central

Les principaux leaders étudiants, figures de proue du mouvement de contestation, ont fait monter la tension d'un cran mercredi en sommant le chef de l'exécutif, Leung Chun-ying, de démissionner « aujourd'hui ou demain », à défaut de quoi les actions seront portées jusqu'à dans les bureaux gouvernementaux.

Si notre chef de l'exécutif et le gouvernement central [à Pékin] ne respectent ni n'écoutent l'opinion publique, nous étudierons différentes actions à mener dans les jours prochains, y compris l'occupation d'autres lieux comme les principaux bâtiments gouvernementaux.

Une citation de Agnes Chow , porte-parole du mouvement Scholarism

Au moins une dizaine de dissidents ont été arrêtés par les autorités chinoises, qui ont également interrogé une soixantaine d'autres sympathisants des manifestants, ont indiqué des associations de défense des droits de l'homme.

Le Parti communiste chinois (PCC) a renforcé à l'extrême la censure sur les réseaux sociaux. Il espère ainsi empêcher les Chinois de s'informer sur le mouvement de désobéissance civile qui agite l'ancienne colonie britannique, rétrocédée à la Chine en 1997.

La contestation, menée d'abord par des étudiants qui réclamaient de pouvoir élire leur gouverneur en 2017 au suffrage universel plein et entier, s'est transformée en mouvement de contestation populaire. Bien que la Chine ait permis l'élection du prochain gouverneur de Hong Kong, en 2017, elle s'est réservé un contrôle étroit sur les mises en candidature, ce qui provoque la colère des manifestants qui y voient un geste antidémocratique de la part de Pékin.

Malgré la poursuite du mouvement, les autorités de Pékin demeurent inflexibles. « Dans la Chine d'aujourd'hui, s'engager dans un système électoral d'un homme, une voix, conduirait rapidement à l'agitation, à des troubles et même à une situation de guerre civile », écrit dans Le Quotidien du Peuple le directeur adjoint de la commission des affaires internes et judiciaires du Congrès national populaire chinois.

Un manifestant arbore l'Union Jack sur son chandail, rappelant lep assé britannique de l'île.

Un manifestant arbore l'Union Jack sur son chandail, rappelant lep assé britannique de l'île.

Photo : Carlos Barria / Reuters

Une histoire de politique intérieure, selon Pékin

La Chine a réaffirmé que les événements qui se déroulaient à Hong Kong relevaient de sa politique intérieure. « Tous les pays doivent respecter la
souveraineté de la Chine », a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. Il a ajouté que Pékin « a les moyens de gérer correctement la situation actuelle conformément à la loi ».

Mais à l'étranger, la tourmente qui secoue Hong Kong ne passe pas inaperçue. Le vice-premier ministre britannique Nick Clegg a annoncé qu'il convoquerait l'ambassadeur de Chine pour lui faire part de « sa consternation et de son inquiétude ».

« Les autorités chinoises à Pékin semblent décidées à refuser de donner à la population de Hong Kong ce qu'elle est parfaitement en droit d'attendre, c'est-à-dire des élections libres, équitables, ouvertes fondées sur le suffrage universel », a-t-il ajouté.

Les États-Unis, qui s'efforcent de maintenir une position équilibrée, ont appelé de leur côté les autorités locales à la retenue et les manifestants à des actions pacifiques. Barack Obama, qui a rencontré le ministre Wang Yi mercredi, a indiqué que les États-Unis observaient de près la situation à Hong Kong. Il a dit souhaiter que les divergences soient
réglées d'une manière pacifique.

Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

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