Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Agression mortelle de deux policiers à New York

L'auteur des coups de feu, un homme de 28 ans, avait diffusé des messages hostiles à la police sur Internet. Il s'est suicidé.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 décembre 2014 à 00h36, modifié le 21 décembre 2014 à 12h10

Temps de Lecture 3 min.

Sur les lieux de l'attaque, dans l'après-midi du samedi 20 décembre, à New York.

Deux policiers ont été tués par balle, dans l'après-midi du samedi 22 décembre, à New York. Le tireur s'est ensuite suicidé, a annoncé dans la soirée le chef de la police de New York, Bill Bratton. L'attaque a eu lieu à Brooklyn, dans le quartier de Bedford Stuyvesant à 14 h 50, heure locale.

Le tueur, identifié comme Ismaaiyl Brinsley, âgé de 28 ans, a tiré à plusieurs reprises sur les policiers. Ces derniers étaient assis dans leur voiture. L'homme, tirant à travers la fenêtre du passager, les a atteints à la tête.

« Ils ont été tués sans avertissement », a déclaré Bill Bratton, lors d'une conférence de presse, qui a également précisé que le meurtrier, qui n'aurait selon lui pas de lien avec le terrorisme, était venu de la ville de Baltimore, à 300 km au sud de New York. Pris en chasse par d'autres policiers alors qu'il s'enfuyait à pied, il a mis fin à ses jours sur un quai de métro à proximité du lieu du crime.

Le meurtrier avait aussi blessé par balle samedi matin son ex-petite amie à Baltimore, avant de partir pour New York, a indiqué M. Bratton. Il a expliqué que Brinsley utilisait apparemment le compte Instagram de la jeune femme pour ses commentaires anti-police.

Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application

Conflit latent entre le maire et la police

Le maire de la ville, Bill de Blasio, démocrate dont les relations sont difficiles avec sa police, a lui aussi dénoncé samedi soir un « assassinat ressemblant à une exécution ». C'est la première fois depuis 2011 que des policiers new-yorkais sont tués par arme à feu et cet événement devrait nourrir les tensions entre les forces de l'ordre et M. de Blasio, accusé de ne pas les soutenir face à la contestation actuelle.

Dirigeant de la Patrolmen's Benevolent Association, premier syndicat de policiers municipaux aux Etats-Unis, Patrick Lynch a jugé qu'« il y a du sang sur beaucoup de mains ce soir ». « Ceux qui ont encouragé la violence dans la rue sous couvert de manifestation, qui ont essayé d'anéantir ce que les agents de la police de New York accomplissent au quotidien, a dit Patrick Lynch lors d'une conférence de presse. Ce sang sur les mains commence sur les marches de l'Hôtel de Ville, dans le bureau du maire. »

Le double meurtre a profondément traumatisé la plus importante force de police des Etats-Unis, dont deux membres avaient déjà été attaqués le 24 octobre par un homme armé d'une hachette. L'un de ces policiers avait alors été grièvement blessé, l'autre plus légèrement. M. Bratton avait à l'époque évoqué un acte de terrorisme.

CONTEXTE DE TENSIONS

Ce drame intervient dans le contexte tendu de l'affaire Eric Garner, et après la mort d'un autre Noir non armé, tué dans la cage d'escalier obscure d'une HLM de Brooklyn le 20 novembre par un policier débutant. M. Bratton avait reconnu que la victime, Akai Gurley, était complètement innocente. Eric Garner, père de six enfants soupçonné de vente illégale de cigarettes, était lui mort en juillet dernier lors d'une interpellation musclée à Staten Island, un des arrondissements de New York.

Lire aussi (en édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Aux Etats-Unis, colère contre l’impunité policière

Au début du mois, un grand jury a estimé qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre le policier vu sur une vidéo amateur comprimer le cou d'Eric Garner pour le faire tomber à terre. Garner s'était plaint à plusieurs reprises de ne pas pouvoir respirer avant de perdre connaissance.

Lire aussi (en édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Emoi à New York, après le non-lieu d’un policier blanc impliqué dans la mort d’un suspect noir

Dans un message publié sur le réseau social Instagram, un compte qui semble être celui du suspect évoque les morts de Michael Brown et d'Eric Garner et menace de s'en prendre à des policiers.

De nombreuses manifestations de protestation ont eu lieu à New York depuis la décision du grand jury, sans incident majeur, ainsi que dans d'autres villes américaines. La dernière à New York a eu lieu vendredi soir. Le pasteur Al Sharpton, figure des droits civiques, très proche des familles Brown et Garner, a dénoncé samedi soir toute association entre ces affaires.

« J'ai parlé avec la famille Garner et nous sommes scandalisés par les informations sur la mort des policiers à Brooklyn. Toute utilisation du nom d'Eric Garner ou Michael Brown [un jeune Noir tué en août par la police à Ferguson, Missouri], en relation avec toute violence ou meurtre de policier est répréhensible et va contre la poursuite de la justice dans ces deux affaires. »

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.