Deux semaines après l'incendie d'une école et d'une médiathèque dans le quartier sensible des Tarterêts, un autre établissement a été attaqué dans la nuit de dimanche à lundi 20 octobre, à Corbeil-Essonnes. Une voiture-bélier en flammes a été lancée contre le bâtiment de l'école Paradis, située cette fois sur la rive droite de la ville, réputée plus calme.
Les secours sont intervenus rapidement dans la nuit, prévenus par les agents de la vidéosurveillance qui avaient très vite repéré les flammes. Une quinzaine de pompiers sont intervenus entre 5 heures et 6 h 40. La voiture a détruit le portail et entraîné un feu dans le réfectoire et l'entrée de l'école.
La façade de l'école maternelle a été noircie par les flammes et une partie du plafond s'est effondrée. En revanche, l'école maternelle et le centre de loisirs sont intacts.
« ACTE RÉPUGNANT »
Personne n'a été blessé car l'école, qui accueille 140 élèves, était inoccupée. Une source policière a expliqué que « deux individus [avaie]nt été aperçus, qui ont pris la fuite à moto », précisant également que le véhicule, qui a brûlé sous le préau de l'école, avait été signalé volé à Villabé (Essonne).
Lundi matin, la police judiciaire de Versailles, qui est chargée de l'enquête, a inspecté les lieux. Le véhicule incendié, une voiture blanche entièrement calcinée, a ensuite été retiré de sous le préau. « La priorité est de faire retrouver de bonnes conditions pour étudier », a réagi la mairie.
Le maire UMP, Jean-Pierre Bechter, a qualifié l'attaque nocturne « d'acte répugnant ». Il assure que la sécurité est renforcée sur l'ensemble des bâtiments publics pour « éviter les intrusions ». Un renfort a été demandé à la police nationale pour leur surveillance.
Dans la nuit du 5 au 6 octobre, une médiathèque et une école avaient été incendiées de la même manière dans le quartier sensible des Tarterêts, toujours à Corbeil. Situés à 500 mètres l'un de l'autre, les deux établissements avaient été attaqués à un quart d'heure d'intervalle par deux voitures-béliers enflammées. Une centaine de personnes avaient manifesté leur « colère » quelques jours plus tard.
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