Sortir de l’UE ne serait pas un crève-cœur pour David Cameron

David Cameron [World Economic Forum]

Interrogé par la radio BBC, le premier ministre britannique a de nouveau évoqué une sortie de l’UE du Royaume-Uni. Il a également affirmé vouloir entreprendre des renégociations pour davantage de garanties au sein du marché unique.

David Cameron a laissé entendre le 30 septembre qu’il n’aurait pas le cœur brisé si le Royaume-Uni décidait de sortir de l’Union européenne.

Le premier ministre britannique a souligné que son attachement au Royaume-Uni était sans commune mesure avec les faibles sentiments qu’il éprouve à l’égard de l’UE, accusée en l’état de ne pas servir les intérêts britanniques.

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« Des sentiments un millier de fois plus forts à l’égard de notre Royaume-Uni »

Avant le référendum d’autodétermination le 18 septembre en Écosse, conclu par une victoire du « non » à l’indépendance, David Cameron avait déclaré qu’il aurait le cœur brisé si les Écossais décidaient de quitter le Royaume-Uni.

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Prié à l’antenne de la BBC radio d’établir un éventuel parallèle entre ces propos et une sortie du Royaume-Uni de l’UE, il a répondu : « J’ai des sentiments un millier de fois plus forts à l’égard de notre Royaume-Uni que ceux que j’ai à l’égard de l’Union européenne. »

« Le Royaume-Uni, c’était une question de déchirement. C’est une question majeure de pragmatisme : qu’est-ce qui est le mieux pour notre Royaume-Uni ? Comment obtenons-nous le meilleur accord pour le Royaume-Uni ? C’est ce que je ressens profondément », a-t-il ajouté.

Cameron encouragé à durcir son discours

En raison de l’attrait que suscitent au sein de l’électorat conservateur les souverainistes de l’UKIP, qui prônent une sortie de l’UE, l’aile eurosceptique de son Parti conservateur exhorte David Cameron à durcir son discours à l’égard de l’UE en vue des élections législatives prévues en 2015.

Le premier ministre s’est engagé, s’il remporte ces élections, à renégocier les termes de l’appartenance britannique à l’Union européenne puis à organiser d’ici 2017 un référendum sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l’UE.

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« Il y a une renégociation à entreprendre pour obtenir des garanties sur le marché unique, la fin d’une intégration toujours plus poussée, de meilleures garanties sur l’immigration, une solution aux nombreux problèmes que la Grande-Bretagne trouve dans l’UE. Je crois que cela peut être fait », a dit David Cameron.

« Si je ne pensais pas qu’il est dans l’intérêt de la Grande-Bretagne de rester au sein de l’UE, je ne défendrais pas ce point de vue. Je crois que la meilleure solution pour la Grande-Bretagne est une position modifiée au sein de l’UE car nous sommes une nation de commerce : nous ne voulons pas seulement un accès à ces marchés, nous voulons avoir notre mot à dire sur les règles. »

La sortie éventuelle de la Grande-Bretagne de l'Union européenne figure en tête de l'agenda politique après que le premier ministre David Cameron a déclaré que la Grande?Bretagne devait utiliser les bouleversements créés par la crise de la zone euro pour nouer de nouvelles relations avec l’UE.

La Grande-Bretagne a négocié plusieurs désengagements de domaines politiques clés de l'UE depuis son adhésion en 1973. Elle n'est pas membre de la zone euro, n'a pas ratifié le traité de libre circulation de Schengen et ne veut pas respecter un certain nombre de règles européennes de coopération policière et judiciaire.

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